(6) Aboû Hanîfa An-Nou’mâne : Les bases et la transmission du fiqh d’Aboû Hanîfa

École Hanafite

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Répartition des écoles jurisprudentielles islamiques dans le monde

   Aboû Hanîfa  était l’une des premières sommités à avoir posé les fondements des écoles de jurisprudence islamique. L’imâm Ach-Châfi‘î «« déclarait à ce propos :

« Les gens sont des enfants dans le fiqh devant Aboû Hanîfa. » Aboû Hanîfa «« avait pour habitude de soumettre chaque question à une étude approfondie, puis il la subdivisait en plusieurs thèmes, ce qui le conduisait à formuler plusieurs situations hypothétiques susceptibles de se produire et d’y apporter des réponses.
Il disait : « Quand je ne trouve pas de règle dans le Coran ou dans la sunna du Messager d’Allâh, je peux alors prendre les opinions de ses Compagnons, si je le souhaite, et délaisser celles d’autres personnes. Mais en aucun cas je n’abandonnerai leurs paroles pour celles de quelqu’un d’autre. Mais lorsqu’il s’agit d’Ibrâhîm An-Nakh‘î, d’Ach-Cha‘bî, d’Al-Hassan Al-Baçrî, d’Ibnou Sîrîne ou de Sa‘îd Ibnou Al-Moussayyib, alors je peux exercer l’Ijtihâd comme eux l’ont fait. »

   Aboû Hanîfa «« établissait une hiérarchisation de la preuve juridique en s’appuyant d’abord sur le Coran, puis sur la sunna, ensuite sur les affirmations des Compagnons, après sur le consensus, alors sur l’analogie, puis sur l’istihsâne et enfin sur l’usage (al-‘ourf).

1.   Le Coran
Les fouqahâ de l’école hanafite s’accordent à dire que le Coran est un ensemble  de textes et de sens.

   Aboû Hanîfa «« n’a pas donné un avis clair sur le sujet, mais il aurait autorisé aux non-arabophones la récitation du Coran en persan pendant la prière : ceci laisse penser qu’il se basait plus sur le sens du Coran. Certains savants rejettent cette allégation à son sujet, tandis que d’autres affirment qu’il était revenu sur sa position pour rejoindre l’avis de la majorité des érudits. Toujours est-il qu’à son époque, la conversion des Persans à l’Islam était massive et leur difficulté à bien parler l’arabe et à le comprendre pourrait expliquer la permission qu’il aurait accordée aux non-arabophones à réciter des versets traduits. Par la suite, Aboû Hanîfa «« aurait limité cette autorisation uniquement aux personnes incapables de réciter le Coran en arabe. Le Coran contient les éléments de la charî‘a dans son ensemble. Des règles générales immuables y sont définies. La charî‘a est donc éternelle et s’adresse à toute l’humanité.

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Une page du saint Coran

2.   La sunna
Deuxième source de la charî‘a, elle appuie et explique le Coran, comme l’illustre l’anecdote où le Prophète demanda à Mou‘âdh Ibnou Jabal, son émissaire au Yémen : « Sur quoi vas-tu baser ton jugement [avec les Yéménites] ? ». Il répondit : « Sur le Livre d’Allâh. » Il demanda : « Et si tu n’y trouves rien ? » « Sur la sunna du Messager d’Allâh », répondit-il. Il demanda : « Et si tu n’y trouves rien ? » Il répondit : « Alors j’exercerais ma raison. »

   Quant à ‘Omar Ibnou Al-Khâttab ««, il écrivit à Chourayh le qâdî : « Quand un cas se présente à toi, juge par ce qui est mentionné dans le Coran. En l’absence de texte, alors juge par ce qui est mentionné dans la sunna du Messager d’Allâh. »

   La sunna du Prophète puise sa force dans le Coran, elle clarifie en détail ce qui doit l’être, et ce, selon trois façons : la clarification par confirmation, à savoir que la sunna renforce la signification d’un verset ; la clarification par explication, c’est-à-dire que la sunna clarifie quelque chose d’implicite dans un verset lorsque le texte est général, comme, par exemple, les détails de la prière, de la zakât et du pèlerinage ; la clarification par abrogation, c’est-à-dire l’abrogation d’une injonction coranique par la sunna, dans le cas précis où cette dernière est confirmée par plusieurs transmissions (moutawâtira) et par des transmissions notoires (machhoûra).

   Les hanafites effectuent une distinction entre un cas établi par un texte coranique formel et un cas établi par une sunna authentifiée. Les prescriptions coraniques sont obligatoires (fard) et celles qui découlent de la sunna sont impératives (wâjiba). Il en va de même pour les interdictions : toute prohibition formelle issue du Coran est illicite (harâm), et toute celle issue d’une sunna authentifiée est réprouvée (makroûh) dans le sens d’interdit à un degré moindre que l’illicite.

   Aboû Hanîfa «« fut accusé de privilégier l’analogie au détriment de la sunna. Il réfutait énergiquement cette accusation et disait souvent : « Par Allâh, c’est mentir à notre propos que de dire que nous plaçons l’analogie avant un texte. A-t-on besoin d’analogie en présence d’un texte ? » Il entérinait cette affirmation : « Nous considérons d’abord le Coran, puis la sunna puis les décisions des Compagnons, et nous appliquons leur consensus. S’ils divergent, nous utilisons l’analogie en comparant les divers jugements, lorsqu’ils présentent le même fondement, afin d’éclaircir le sens. »

   Aboû Hanîfa «« fut l’un des premiers fouqahâ’ à accepter les ahâdîth singuliers (al-âhâd) comme preuve. Ces ahâdîth servaient de base à ses points de vue y compris lorsqu’ils contredisaient son opinion. Toutefois, il y a un désaccord sur sa position quand des récits singuliers contredisaient l’analogie.

   Ibnou ‘Abdi-l-Barr dit : « Beaucoup de savants du hadîth critiquent Aboû Hanîfa  d’avoir rejeté de nombreux ahâdîth singuliers, vu que sa méthode consistait à les comparer avec les ahâdîth qu’il avait réunis et les significations du Coran. Quand le hadîth en question dérogeait à ce corpus, il le rejetait. »
Toutefois, selon Al-Bazdawî, si une tradition provenait d’un Compagnon notoire, réputé pour son fiqh et sa perspicacité, tels que les quatre califes, Aboû Hanîfa  la préférait à l’analogie. Sinon, il la considérait à l’aune de l’analogie, et pouvait soit l’accepter ou l’ignorer.

   Quelle fut la position d’Aboû Hanîfa «« par rapport au hadîth moursal ?Un hadîth moursal est un hadîth où le tâbi‘î (Successeur) rapporte directement les propos du Prophète sans mentionner le Compagnon qui lui a transmis le hadîth. Certains savants donnent une définition plus large pouvant inclure aussi bien le Compagnon qui n’a pas entendu directement le Prophète qu’une personne fiable de la troisième génération.

   Aboû Hanîfa «« avait l’habitude d’accepter les ahâdîth moursala des trois premières générations, mais pas nécessairement ceux des suivantes. Il acceptait, par exemple, les ahâdîth moursala d’Ibrâhîm An-Nakh‘î (maître de son cheikh) et d’Al-Hassan Al-Baçrî. A l’époque d’Aboû Hanîfa ««, on acceptait encore les ahâdîth moursala, ce n’est qu’à partir du moment où un grand nombre de ahâdîth fut forgé que les savants exigèrent l’isnâd (chaîne de transmetteurs).

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3.   Les avis des Compagnons

   ««Aboû Hanîfa affirmait qu’il recourait aux décisions des Compagnons. Mais lorsque ceux-ci divergeaient, il sélectionnait l’avis qu’il voulait, sans jamais faire passer l’opinion d’autres personnes avant celle des Compagnons.
Lorsqu’il s’agissait de la génération des tâbi‘în, tels qu’Ibrâhîm An-Nakh‘î,   Ibnou Sîrîne et Sa‘îd Ibnou Al-Moussayyib, il exerçait l’ijtihâd tout comme ceux-ci le firent.

4.    Le consensus
C’est l’accord des moujtahidîne de la communauté musulmane sur n’importe quel sujet à l’époque du jugement.
Plusieurs sources affirment qu’Aboû Hanîfa «« suivait fermement ce qui faisait l’unanimité parmi les gens de son pays.

5.     L’analogie
Lorsqu’il n’y a pas de texte coranique ou prophétique pour traiter une affaire, et lorsqu’il n’y a pas d’avis des Compagnons dessus, Aboû Hanîfa «« recourait à son opinion afin de s’assurer que les différents aspects de la question à étudier furent examinés. Il suivait l’analogie, sauf si cela le menait à quelque chose d’indécent et d’étranger aux habitudes populaires, dans ce cas il recourait à l’istihsâne (meilleur intérêt pour les gens).
L’analogie est définie comme le fait d’étendre une décision relative à une affaire dont le jugement est établi par le Coran, la sunna ou le consensus à un autre cas partageant la même cause (‘illa).

   Aboû Hanîfa «« ne se limitait pas au sens apparent du texte, mais en recherchait les objectifs premiers à la lumière contextuelle du texte et de sa raison d’être.
Aboû Hanîfa «« divisait les textes en deux catégories : ceux traitant de l’adoration qui est un domaine se passant de toute analogie, et ceux traitant des affaires de ce monde pour lesquelles il essayait de déduire la raison fondamentale qui pourrait ensuite être appliquée à d’autres cas.Le fait qu’il n’y eût pas un grand nombre de ahâdîth en Irak l’obligea à user fréquemment de l’analogie.

6.     L’istihsâne
Mâlik «« considérait l’istihsâne comme les neuf dixièmes du savoir. Aboû Hanîfa «« y recourait aussi, contrairement à Ach-Châfi’î «« qui disait : « Quiconque utilise l’istihsâne a légiféré pour lui-même. » D’ailleurs, il consacra un chapitre sur l’invalidation de l’istihsâne dans son livre Al-Oumm.Certains savants définissent l’istihsâne comme le fait de déroger à ce qu’entraîne l’analogie au profit d’une décision plus forte qu’elle.
L’imâm Al-Karkhî le définit ainsi : « C’est le fait qu’un moujtahid se détache d’un précédent établi en faveur d’une autre décision motivée par une raison plus forte qui nécessite de se détacher de la précédente. »

7.   L’usage (Al-‘ourf)
Lorsque l’usage de l’analogie ou de l’istihsâne était impossible, Aboû Hanîfa «« recourait aux habitudes des gens qui constituaient pour eux la coutume normative. Les sources islamiques indiquent que se référer à la coutume est l’une des sources de déduction et l’un des principes pouvant être utilisés en dernier lieu. Ibnou ‘Âbidîn dit à propos du mouftî : « La personne qui émet des jugements doit connaître le fiqh relatif aux décisions liées aux faits courants, et doit connaître et comprendre la réalité ainsi que le contexte des gens afin de pouvoir différencier entre le véridique et le menteur, entre le vrai et le faux. Ainsi, lorsqu’un mouftî donne une fatwa basée sur la coutume, il doit connaître les circonstances de l’époque et savoir si cette coutume est d’ordre général ou spécifique.

La transmission du fiqh d’Aboû Hanîfa

    Aboû Hanîfa «« n’avait pas écrit de livre sur le fiqh. Ce fut vers la fin de sa vie et après sa mort que la rédaction d’ouvrages se répandit. Néanmoins, l’érudit avait rédigé quelques épîtres comme Al-fiqh al-akbar, Al-‘âlim wal-mouta‘allim et sa lettre envoyée à ‘Othmâne Al-Battî, ainsi qu’une épître où il répondait à al-qadariyya.Ce furent surtout les étudiants d’Aboû Hanîfa «« qui consignèrent, souvent sous forme de notes personnelles, ses points de vue et les enregistrèrent. Quelquefois, le maître leur demandait de lire ce qu’ils avaient transcrit, ensuite il validait ou corrigeait.

   La plupart des données consignées par Mouhammad Ach-Chaybânî  provenaient d’Aboû Yoûssouf : Ach-Chaybânî et les autres étudiants n’étaient pas demeurés assez longtemps avec Aboû Hanîfa ««pour acquérir une quantité conséquente de connaissances.
Le mousnad qu’on attribue à Aboû Hanîfa «« n’est pas son œuvre : apparemment ce sont Aboû Yoûssouf et Ach-Chaybânî qui compilèrent et classèrent ce qui y était rapporté. Mais les écrits des disciples d’Aboû Hanîfa «« n’excluent pas l’enregistrement du fiqh par Aboû Hanîfa «« lui-même.

   Aboû Yoûssouf  et Mouhammad Ach-Chaybânî furent des imâms de bonne renommée. Le premier devint pour longtemps qâdî al-qoudât (le chef des juges). Le second fut un imâm tant dans le fiqh d’opinion que dans le fiqh du hadîth, et transmit Al-Mouwatta’ de Mâlik ««.Aboû Hanîfa «« mentionna souvent les hommes qui restèrent avec lui  — excepté Mouhammad Ach-Chaybânî, en raison de son jeune âge : « Ils sont au nombre de trente-six : vingt-huit sont aptes à devenir des qoudât (juges), six sont capables de délivrer des fatâwâ et deux — Aboû Yoûssouf et Zafar — sont aptes à enseigner aux qoudât et aux mouftîs. »

Trois des disciples d’Aboû Hanîfa «« s’étaient particulièrement illustrés :

–        Aboû Yoûssouf : né en 113 H, il était arabe et son véritable nom était Ya‘qoûb Ibnou Ibrâhîm Ibnou Habîb Al-Ançârî Al-Koûfî. Sa jeunesse se passa dans la pauvreté et le besoin. Il fut l’élève d’Ibnou Abî Laylâ pendant neuf ans, puis il rejoignit Aboû Hanîfa
««, qui l’aida financièrement. Après la mort de son maître, il étudia également avec des savants du hadîth.
Il fut qâdî sous trois califes : Al-Mahdî, Al-Hâdî et Ar-Rachîd. Sa nomination en tant que qâdî accrut l’influence de l’école hanafite. L’analogie et l’istihsâne lui permirent de bien juger dans des affaires de la vie courante.

   Aboû Yoûssouf a écrit de nombreux livres contenant ses opinions et celles de son cheikh. Kitâb Al-Kharâj écrit pour Hâroûn Ar-Rachîd et traitant des affaires financières de l’Etat compte parmi les ouvrages les plus connus d’Aboû Yoûssouf.

   Le disciple a transmis Kitâb Al-Âthâr contenant un nombre de fatâwâ des tâbi‘în sélectionnées par Aboû Hanîfa «« ou des fatâwâ opposées aux positions existantes à Koûfa.
Il a également rédigé un livre relatif aux divergences entre Ibnou Abî Laylâ et Aboû Hanîfa
, et dans lequel il soutenait clairement Aboû Hanîfa ««
, bien qu’Ibnou Abî Laylâ eût été aussi son enseignant.
Aboû Yoûssouf passa de vie à trépas en 182 H.

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–        Mouhammad Ibnou Al-Hassan Ach-Chaybânî : né en 132 H, il fait parti des mawâlî (nouveaux convertis à l’Islam non-arabophones ; souvent d’anciens esclaves affranchis suite à leur conversion à l’Islam).
Il n’avait que dix-huit ans au décès d’Aboû Hanîfa
««, pourtant il compila une étude du fiqh d’Irak plus complète que celle d’Aboû Yoûssouf.
Il apprit le fiqh d’opinion des Iraquiens, et est considéré comme le préservateur du fiqh d’Irak pour la postérité. Il obtint le poste de qâdî sous Ar-Rachîd, puis se rendit auprès de Mâlik
««, pour apprendre de lui le fiqh du hadîth, ses transmissions et ses opinions. Trois années studieuses s’écoulèrent ainsi auprès de Mâlik ««. Il acquit aussi le fiqh de Syrie auprès d’Al-Awzâ‘î.
Il transmit le savoir d’Aboû Hanîfa , d’Aboû Yoûssouf et également Al-Mouwatta’ de Mâlik
««.
Mouhammad Ibnou Al-Hassan Ach-Chaybânî était si attentif à son apparence qu’Ach-Châfi‘î «« déclarait à son propos : « Mouhammad Ibnou Al-Hassan ravit autant l’œil que le cœur. »
Les livres d’Ach-Chaybânî constituent la première source du fiqh hanafite. A titre d’exemples :
·         Al-mabsoût (appelé parfois Al-açl) ;
·         Al-jâmi‘ aç-çaghîr ;
·         Al-jâmi‘ al-kabîr ;
·         Kitâb as-siyar aç-çaghîr ;
·         Kitâb as-siyar al-kabîr.
·         Ses livres nommés « Aç-çaghîr » avaient pu être révisés par son maître Aboû Yoûssouf, ce qui n’était pas le cas des livres nommés « Al-Kabîr ».
Ach-Chaybânî rendit l’âme en 189 H.

–        Zafar Ibnou Houdhayl : son père était arabe et sa mère perse. Il précéda Aboû Yoûssouf et Ach-Chaybânî dans l’apprentissage auprès d’Aboû Hanîfa
««. Il était très précis dans l’analogie, excellait dans l’usage de la preuve et apprit le fiqh d’opinion d’Aboû Hanîfa
««. Il transmit oralement les enseignements du savant.Il obtint le poste de qâdî de Bassora du vivant d’Aboû Hanîfa , et celui-ci lui tint ces propos : « Tu connais l’animosité, l’envie et la rivalité qui existent entre nous et les gens de Bassora. Je ne pense pas qu’ils t’épargneront. »
Lorsque Zafar Ibnou Houdhayl se rendit à Bassora, les savants se réunirent jour après jour autour de lui pour débattre du fiqh. Quand Zafar vit qu’ils acceptaient ses arguments, il leur révéla : « C’est la position d’Aboû Hanîfa. » Il continua ainsi jusqu’à ce qu’il fut complètement accepté et que leur hostilité se transforma en amour.Il remplaça Aboû Hanîfa «« dans son cercle après sa mort (150 H) et Aboû Yoûssouf lui succéda après. Il mourut en 158 H à l’âge de 84 ans.

Conclusion

   L’école hanafite est à l’image d’Aboû Hanîfa ««: indépendante et aimant la liberté pour les hommes. Selon ses principes, personne ne doit vivre sa sphère privée selon un modèle particulier : ni la communauté, ni les autorités ne devaient s’ingérer dans la vie privée des individus libres et sains d’esprit tant que ceux-ci respectaient les prescriptions divines et les droits d’autrui.
Contrairement aux écoles mâlikite et chafi‘ite qui reflètent respectivement les positions de leur fondateur, l’école hanafite est un mélange des avis d’Aboû Hanîfa ««, de ceux de ses étudiants qui étaient eux-mêmes des moujtahidîn indépendants, mais également des opinions des fouqahâ hanafites ou non. Pour résumer, le fiqh hanafite est celui de l’Iraq et non exclusivement celui d’Aboû Hanîfa .

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