(6) La méprise chi’ite

Histoire de la pensée islamique

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   Le terme « chî‘a » (« chi‘ite ») aurait dû disparaître en même temps que le différend qui opposa ‘Alî Ibnou Abî Tâlib à Mou’âwiya Ibnou Abî Soufiâne . Au lieu de cela, ce mot est devenu l’appellation d’une secte qui se dit musulmane, avec des fondements,

un dogme et une jurisprudence qui lui sont propres. Les composants de la foi chi‘ite sont souvent méconnus pour la majorité sunnite et les sources scripturaires de cette doctrine dissimulées à ses adeptes. Alors quelles sont ces pratiques chi‘ites qui fâchent tant les sunnites ? Un petit inventaire va permettre d’éclaircir le sujet, de mieux cerner la pensée chi‘ite et de se protéger contre ses potentiels prosélytes.

Le statut des imâms

   Les chi‘ites placent leurs imâms à un degré presqu’équivalant à celui des prophètes. Ils les pensent infaillibles, exempts de toute faute, que celle-ci soit volontaire ou inconsciente. Ainsi, pour certains doctes, les enseignements des imâms égalent ceux du Coran. Pour illustration, voici quelques titres de chapitres d’un de leurs livres de référence Al-Kâfî :

– les imâms cernent toutes les sciences accordées aux anges et aux prophètes ;

– les imâms connaissent et peuvent choisir leur heure du trépas;

– les imâms englobent le passé et le futur, ce qui n’est pas, ce qui devait être, comment cela se ferait, et rien ne leur échappe ;

– les imâms ont connaissance de tous les livres dans toutes leurs langues ;

– quand les imâms domineront, ils appliqueront la loi de Dâwoûd quelque soit le milieu ;

– personne n’a rassemblé tout le Coran si ce ne sont les imâms ;

– tout ce que les gens possèdent sans provenance des imâms est illégal et tout ce qui provient en dehors des imâms n’est pas fondé ;

– toute la terre est pour l’imâm.

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   Maints hadîths forgés ont vu le jour pour inciter les adeptes chi‘ites à visiter les tombeaux de leurs imâms. En effet, le savant chi‘ite Al-Moufîd déclare dans son ouvrage Al-Irchâd : « Une seule visite au tombeau d’Al-Houssayn vaut cent pèlerinages (à la Mecque) et cent ‘oumras. Et celui qui le visite après sa mort, Allâh lui promet le paradis. Et quiconque rend visite aux tombeaux de la famille du Prophète, Allâh lui interdit l’enfer et le fera entrer au paradis. » Les pèlerins embrassent les murs, déposent de l’argent et exposent leurs soucis dans l’espoir qu’ils se résolvent grâce aux défunts. Ils enterrent également leurs morts près des imâms, car ils croient qu’ils seront épargnés des supplices de la tombe et qu’une porte pour le paradis leur sera ouverte le Jour du jugement. Comble du paradoxe, ils justifient une telle conduite en la comparant au fait d’embrasser la pierre noire de la Ka‘ba alors qu’ils refusent le qiyâs comme source de juridiction !

La divinisation de ‘Alî Ibnou Abî Tâlib

   Les chi‘ites vouent un amour excessif à ‘Alî . L’aimer amène au pardon, le détester efface toute bonne action et le simple fait de contempler son visage est une adoration ! Allâh aurait dit selon une référence chi‘ite intitulée Tafsîr al-bourhâne : « ‘Alî Ibn Abî Tâlib est Ma preuve pour Ma création et Ma lumière… et le gardien de Ma science. »

   Cet amour aveugle dépasse la raison et pousse à l’indignation puisqu’il modifie la croyance des chi‘ites. Ces derniers frappent leurs genoux après chaque prière en disant « Akhta’a-l-amîn » (« Al-Amîn s’est trompé ») : selon eux, l’archange Jibrîl (Gabriel) se serait trompé en transmettant la révélation à Mouhammad à la place de ‘Alî .

   Al-Kâchî, un penseur chi‘ite, rapporte des paroles attribuées à ’Alî  : « Je suis la face d’Allâh et le côté d’Allâh. Et je suis le premier et le dernier. Je suis l’extérieur et l’intérieur. Je suis l’héritier de la terre et le sentier d’Allâh. » Un de leurs savants, Al-Moufîd, a suggéré qu’Allâh s’entretenait intimement avec ‘Alî . Pire encore, certaines branches comme les ismaélites ont imaginé que ‘Alî était le dieu de la terre et des cieux !

   La consécration vouée à ‘Alî après sa mort s’apparente à celle de ‘Îssâ , tous deux victimes d’une exagération aberrante de l’amour qui leur est porté.

   Une haine irréversible envers les compagnons

   Pour les chi‘ites, tous les compagnons sont devenus hérétiques à la mort du Prophète , exceptés Aboû Dharr, Salmâne Al-Fârisî et Al-Miqdâd . Al-Koulaynî explique la légitimité de cette aversion en se basant sur le verset : « Ceux qui ont cru, puis sont devenus mécréants, puis ont cru de nouveau, ensuite sont redevenus mécréants, et n’ont fait que croître en mécréance », s.4 An-Nissâ’ (Les Femmes), v.137. Il commente : « Ce verset a été révélé à propos de tel et tel, car ils ont cru au Prophète puis ont mécru lorsqu’ils n’ont pas reconnu l’alliance avec ‘Alî et ils n’ont fait que croître en mécréance, et cela quand ils ont obligé les gens à leur prêter serment d’allégeance. Ceux-là n’ont point de foi. »

   Les personnages visés par cette condamnation sont les trois califes bien guidés Aboû Bakr, ‘Omar Ibnou-l-Khattâb et ‘Outhmâne Ibnou ‘Affâne . On peut d’ailleurs lire dans Al-Kâfî : « Aboû Bakr et ‘Omar ont quitté la vie sans se repentir et sans se rappeler de ce qu’ils avaient comploté contre ‘Alî. Par conséquent, ils recevront la malédiction d’Allâh, des anges et de tous les êtres humains. »

   La haine démesurée des chi‘ites les mènent à insulter sans vergogne ces nobles compagnons, les taxant d’usurpateurs et niant que par leur dévouement et leur justice, ces califes ont préservé et transmis l’authentique message de l’Islam aux générations suivantes.

   Cette aversion est d’autant plus paradoxale que certaines sources chi‘ites précisent que ‘Alî a donné à trois de ses enfants les noms des califes bien-guidés qui l’ont précédé. N’est-ce pas là un signe de respect et d’estime profonds pour eux ? Il avait même marié sa fille Oum Kalthoûm à ‘Omar Ibnou-l-Khattâb . Seulement, les imâms chi‘ites se gardent bien de mentionner ces détails probants, livrant les adeptes imâmites à l’ignorance la plus mensongère de l’histoire de l’Islam.

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Les pratiques controversées

   Parmi les mœurs chi‘ites, le mariage temporaire (« zawâj al-mout‘a ») vient en tête. Cette union dite « de jouissance » fut autorisée un certain temps, mais finit par être abrogée par le Prophète tout comme la consommation de boissons enivrantes ou d’ânes domestiques. Seulement, les théoriciens chi‘ites contestent son annulation, car ‘Alî n’aurait pas réprimandé ceux qui s’y adonnaient durant son califat. Pire encore puisqu’ils en ont fait un fondement religieux qui excommunie celui qui y renonce. Aussi, Ibnou Bâbawayh Al-Qoummî et Al-Kâchânî rapportèrent ces paroles de Ja‘far As-Sâdiq : « La mout‘a est ma religion et la religion de mes ascendants. Celui qui la pratique suit notre religion, et celui qui la renie s’écarte de notre religion et croit en une autre religion. »

   Les chi‘ites attribuent également la récompense du pardon divin à cette pratique, se basant sur l’explication de Ja‘far As-Sâdiq : « S’il [un homme] fait cela pour l’agrément d’Allâh, chaque parole qu’il lui [à la femme] dira, Allâh la comptabilisera comme bonne action. S’il se rapproche d’elle, Allâh lui pardonnera grâce à cela un péché. S’il se purifie, Allâh lui pardonnera suivant la quantité d’eau ayant coulé sur ses cheveux. »

   Le nombre de femmes dont l’homme peut disposer grâce à cette union est illimité et leur qualité va de la fillette de dix ans à la femme mariée en passant par la vierge sans l’autorisation de son tuteur. En effet, la durée minimale de ce mariage est de quelques minutes et la seule condition à sa validité est la dot.

   La sodomie est même autorisée au sein de cette alliance, elle est justifiée par l’interprétation erronée de l’imâm Ar-Rida : « Un verset du Livre d’Allâh l’a autorisée lorsque Lôt dit à son peuple :  » Voici mes filles, elles sont plus pures pour vous.  » Et Lôt savait qu’ils ne voulaient pas le sexe des femmes. »

   Avec de telles caractéristiques, le mariage de jouissance nuit gravement à l’authentique message de l’Islam.

   Une autre conduite fâcheuse est celle de la « taqiyya » ou « dissimulation de la vérité ». Alors qu’elle est destinée à sauver la vie du musulman sunnite dans un cas bien précis de vie ou de mort, les chi‘ites l’ont généralisée, pratiquant ainsi le mensonge de bonne foi. La « taqiyya » devient alors synonyme de « mensonge légal » pratiqué à tort et à travers. Utilisée aussi bien dans l’aisance que dans l’adversité, elle relève de l’obligation et non de la dérogation pour les adeptes chi‘ites. Le savant chi‘ite Al-Qoummî a déclaré dans son ouvrage Dîn al-imâmiya : « La taqiyya est obligatoire et il n’est pas permis de la lever jusqu’à la sortie d’Al-Qâ’im (l’imâm absent). Celui qui la laisse tomber avant sa réapparition est sorti de la religion d’Allâh et de la religion des imâmites, et va à l’encontre d’Allâh, de Son Prophète et des imâms. »

   Les savants mentent délibérément au commun des chi‘ites et ont fait de la taqiyya un pilier qui excommunie celui qui le renie. Le but d’une telle démarche est de préserver les principes absurdes de la tendance chi‘ite. En effet, l’aveu public de leurs croyances à leurs adeptes et au reste du monde mènerait assurément cette secte à sa perte.

    Une fois de plus, ils bafouent les bases de la religion musulmane : véracité, honnêteté et loyauté tombent de leur piédestal et cèdent leur place à l’imposture organisée, l’hypocrisie sincère et la trahison la plus criminelle de tous les temps !

   Enfin, l’étude de la pensée chi‘ite ne pourrait prétendre à la complétion sans la mention des sources pécuniaires nécessaires à la survie de toute secte qui se respecte. En effet, les chi‘ites versent 20% de leur revenu à leurs imâms. Ils légitiment ce salaire en citant le verset suivant : « Et sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Allâh, au Messager, à ses proches (…) », s.8 Al-Anfâl (Le Butin), v.41. Or, ni le Prophète , ni les autres membres de sa famille n’ont prétendu à cette rémunération.

   Le clergé chi‘ite s’enrichit donc à mesure qu’il appauvrit ses adeptes crédules. Son statut permet d’accéder aux richesses et aux plaisirs de ce bas monde, et ce, en forgeant des mensonges à l’endroit du Prophète en toute impudence.

   Sans prétendre à l’exhaustivité des tares de la religion chi‘ite, voilà matière à penser pour qui ignorait les dessous d’une telle imposture. Sous leurs airs de religieux profonds, les imâms chi‘ites s’apparentent donc à des charlatans qui abusent de la crédulité de leurs adeptes, les maintenant dans l’ignorance la plus absolue. Avec un dogme basé sur des références détournées, comment ces pseudo-dévots peuvent-ils dormir la conscience tranquille ?

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