Sourate 80 ‘Abassa (Il s’est renfrogné) (1/2)

Tafsir du Saint Coran (articles)

 

 

بِسۡمِ ٱللهِ ٱلرَّحۡمَـٰنِ ٱلرَّحِيمِ

 

عَبَسَ وَتَوَلَّىٰٓ (١) أَن جَآءَهُ ٱلۡأَعۡمَىٰ (٢) وَمَا يُدۡرِيكَ لَعَلَّهُ ۥ يَزَّكَّىٰٓ (٣) أَوۡ يَذَّكَّرُ فَتَنفَعَهُ ٱلذِّكۡرَىٰٓ (٤) أَمَّا مَنِ ٱسۡتَغۡنَىٰ (٥) فَأَنتَ لَهُ ۥ تَصَدَّىٰ (٦) وَمَا عَلَيۡكَ أَلَّا يَزَّكَّىٰ (٧) وَأَمَّا مَن جَآءَكَ يَسۡعَىٰ (٨) وَهُوَ يَخۡشَىٰ (٩) فَأَنتَ عَنۡهُ تَلَهَّىٰ (١٠) كَلَّآ إِنَّہَا تَذۡكِرَةٌ۬ (١١) فَمَن شَآءَ ذَكَرَهُ ۥ (١٢) فِى صُحُفٍ۬ مُّكَرَّمَةٍ۬ (١٣) مَّرۡفُوعَةٍ۬ مُّطَهَّرَةِۭ (١٤) بِأَيۡدِى سَفَرَةٍ۬ (١٥) كِرَامِۭ بَرَرَةٍ۬ (١٦) قُتِلَ ٱلۡإِنسَـٰنُ مَآ أَكۡفَرَهُ ۥ (١٧) مِنۡ أَىِّ شَىۡءٍ خَلَقَهُ ۥ (١٨) مِن نُّطۡفَةٍ خَلَقَهُ ۥ فَقَدَّرَهُ ۥ (١٩) ثُمَّ ٱلسَّبِيلَ يَسَّرَهُ ۥ (٢٠) ثُمَّ أَمَاتَهُ ۥ فَأَقۡبَرَهُ ۥ (٢١) ثُمَّ إِذَا شَآءَ أَنشَرَهُ ۥ (٢٢) كَلَّا لَمَّا يَقۡضِ مَآ أَمَرَهُ ۥ (٢٣) فَلۡيَنظُرِ ٱلۡإِنسَـٰنُ إِلَىٰ طَعَامِهِۦۤ (٢٤) أَنَّا صَبَبۡنَا ٱلۡمَآءَ صَبًّ۬ا (٢٥) ثُمَّ شَقَقۡنَا ٱلۡأَرۡضَ شَقًّ۬ا (٢٦) فَأَنۢبَتۡنَا فِيہَا حَبًّ۬ا (٢٧) وَعِنَبً۬ا وَقَضۡبً۬ا (٢٨) وَزَيۡتُونً۬ا وَنَخۡلاً۬ (٢٩) وَحَدَآٮِٕقَ غُلۡبً۬ا (٣٠) وَفَـٰكِهَةً۬ وَأَبًّ۬ا (٣١) مَّتَـٰعً۬ا لَّكُمۡ وَلِأَنۡعَـٰمِكُمۡ (٣٢) فَإِذَا جَآءَتِ ٱلصَّآخَّةُ (٣٣) يَوۡمَ يَفِرُّ ٱلۡمَرۡءُ مِنۡ أَخِيهِ (٣٤) وَأُمِّهِۦ وَأَبِيهِ (٣٥) وَصَـٰحِبَتِهِۦ وَبَنِيهِ (٣٦) لِكُلِّ ٱمۡرِىٍٕ۬ مِّنۡہُمۡ يَوۡمَٮِٕذٍ۬ شَأۡنٌ۬ يُغۡنِيهِ (٣٧) وُجُوهٌ۬ يَوۡمَٮِٕذٍ۬ مُّسۡفِرَةٌ۬ (٣٨) ضَاحِكَةٌ۬ مُّسۡتَبۡشِرَةٌ۬ (٣٩) وَوُجُوهٌ۬ يَوۡمَٮِٕذٍ عَلَيۡہَا غَبَرَةٌ۬ (٤٠) تَرۡهَقُهَا قَتَرَةٌ (٤١) أُوْلَـٰٓٮِٕكَ هُمُ ٱلۡكَفَرَةُ ٱلۡفَجَرَةُ (٤٢)

 

Au nom d’Allâh, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

 

Il s’est renfrogné et il s’est détourné (1) parce que l’aveugle est venu à lui. (2) Qui te dit : peut-être [cherche]-t-il à se purifier ? (3) ou à se rappeler en sorte que le rappel lui profite ? (4) Quant à celui qui se complaît dans sa suffisance (pour sa richesse) (5) tu vas avec empressement à sa rencontre. (6) Or, que t’importe qu’il ne se purifie pas. (7) Et quant à celui qui vient à toi avec empressement (8) tout en ayant la crainte, (9) tu ne t’en soucies pas. (10) N’agis plus ainsi ! Vraiment ceci est un rappel – (11) quiconque veut, donc, s’en rappelle – (12) consigné dans des feuilles honorées, (13) élevées, purifiées, (14) entre les mains d’ambassadeurs (15) nobles, obéissants. (16) Que périsse l’homme ! Qu’il est ingrat ! (17) De quoi [Allâh] l’a-t-Il créé ? (18) D’une goutte de sperme, Il le crée et détermine (son destin) : (19) puis Il lui facilite le chemin ; (20) puis Il lui donne la mort et le met au tombeau ; (21) puis Il le ressuscitera quand Il voudra. (22) Et bien non ! [L’homme] n’accomplit pas ce qu’Il lui commande. (23) Que l’homme considère donc sa nourriture : (24) C’est Nous qui versons l’eau abondante, (25) puis Nous fendons la terre par fissures (26) et y faisons pousser grains, (27) vignobles et légumes, (28) oliviers et palmiers, (29) jardins touffus, (30) fruits et herbages, (31) pour votre jouissance [à] vous et [à] vos bestiaux. (32) Puis quand viendra le Fracas, (33) le jour où l’homme s’enfuira de son frère, (34) de sa mère, de son père, (35) de sa compagne et de ses enfants, (36) car chacun d’eux, ce jour-là, aura son propre cas pour l’occuper. (37) Ce jour-là, il y aura des visages rayonnants, (38) riants et réjouis. (39) De même qu’il y aura, ce jour-là, des visages couverts de poussière, (40) recouverts de ténèbres. (41) Voilà les infidèles, les libertins. (42)

 

Thème

 

Sourate ‘Abassa – également appelée sourate AçÇâkhkha (le Fracas) en référence à son verset 33, ou sourate Al-A‘mâ (L’aveugle) – fut révélée après sourate An-Najm à la Mecque et compte 42 versets. Elle est la vingt-quatrième sourate que Jibrîl PSL transmit au Prophète SAW alors qu’elle est classée quatre-vingtième dans l’ordre des sourates coraniques.

 

Allâh AWJ réprimande Son Prophète SAW au début de cette sourate pour (la construction est juste) ne pas avoir accordé son attention à ‘Abdoullâh Ibnou Oummi Maktoûm RDA, un aveugle musulman venu le voir pour s’instruire dans la religion. Le mécontentement de l’Envoyé de Dieu SAW trouve son origine dans son souhait de ne pas être interrompu lors de son entretien avec certains notables de Qoraych. Le Prophète SAW a interpellé ces hommes influents en espérant les convaincre du bien-fondé de l’Islam et permettre ainsi à sa religion de prospérer à la Mecque. C’est sur cette erreur d’appréciation que porte la remontrance qui ouvre la sourate. Puis, celle-ci s’enchaîne sur un reproche adressé aux mécréants qui rejettent l’invite de l’Envoyé de Dieu à suivre la voie droite.

La sourate parle ensuite de l’ingratitude de l’homme envers Allâh Qui ne cesse de le combler de Ses biens et vers Qui il reviendra pour rendre compte de ses œuvres sur terre.

 

 

Contexte de la révélation

 

Le Prophète SAW se tenait en compagnie de plusieurs grands notables de Qoraych, parmi lesquels se trouvaient ‘Otba Ibnou Rabî‘a, Chayba Ibnou Rabî‘a, Oumaya Ibnou Khalaf, Al-‘Abbâss Ibnou ‘Abdelmouttalib et Aboû Jahl. Il s’entretenait donc avec l’élite de la Mecque qu’il cherchait à convaincre d’adopter la nouvelle religion.

C’est à ce délicat moment que ‘Abdoullâh Ibnou Oummi Maktoûm (de son vrai nom ‘Abdoullâh Ibnou Chourayh Ibnou Rabî‘a Al-Fihrî), le cousin de Khadîja RDAA, s’approcha du Prophète SAW pour lui poser quelques questions. Il était atteint de cécité (al-‘amâ : العمى) et n’avait donc pas remarqué la présence des chefs de Qoraych. Le Prophète SAW se trouvait dans une situation gênante, car il pensait que s’il réussissait à persuader ces gens d’embrasser l’Islam, tous les Qoraychites les suivraient et deviendraient musulmans ; pour lui, la priorité était de s’occuper des notables, avant de répondre à l’homme qui était déjà musulman.

 

Le début de la sourate a donc été révélé pour enseigner au Prophète SAW le sens des priorités au niveau de l’effort à fournir dans la prédication et l’appel à Dieu : donner la préférence au musulman convaincu, malgré son indigence ou sa faiblesse, plutôt qu’au mécréant incrédule, même s’il est riche et de haut rang.

 

‘Abdoullâh Ibnou Oummi Maktoûm est un Mecquois qui a embrassé l’Islam assez tôt et a émigré avant les Compagnons à Médine. Dans cette ville, le Prophète SAW le chargea treize fois de diriger ses coreligionnaires lorsque l’armée musulmane se déployait à l’extérieur pour défendre les acquis de l’Islam. Lors des assises, l’Envoyé de Dieu ne manquait pas de le rapprocher de lui en disant : « Bienvenue à celui au sujet duquel Dieu m’a réprimandé ! »

Il mourut au cours de la bataille d’Al-Qâdissiya, alors qu’il était en compagnie du muezzin  Bilâl Ibnou Rabâh RDA.

 

Champ lexical et définitions

 

Le verbe « ‘abassa », qui ouvre cette sourate, veut dire « il s’est renfrogné ». Dans une autre lecture, on lit la forme « ‘abbassa : عبَّسَ » qui intensifie le sens de ce verbe.

 

  1. Il s’est renfrogné et il s’est détourné
  2. parce que l’aveugle est venu à lui

عَبَسَ وَتَوَلَّىٰٓ (١) أَن جَآءَهُ ٱلۡأَعۡمَىٰ

 

Allâh mentionne ‘Abdoullâh en faisant référence à son infirmité. Le Coran enjoint pourtant aux musulmans de ne pas se donner de surnoms surtout lorsque ceux-ci se rapportent à un handicap : « Ne vous dénigrez pas et ne vous lancez pas mutuellement des sobriquets (injurieux). », s.49 Al-Houjourât (Les Appartements). L’utilisation du qualificatif « a‘mâ : أَعْمىَ » dans ce verset ne peut donc pas avoir un sens péjoratif ; elle a un autre objectif : Dieu précise d’une part que la cécité de cet homme empêche celui-ci de voir que le Prophète SAW s’entretenait avec des personnes importantes ; d’autre part, c’est une manière de souligner son indigence face aux notables de Qoraych.

Avec ce ton de réprimande, ce verset met en évidence que plus une personne est faible, plus elle a besoin d’être rassurée et de savoir qu’elle n’est pas rejetée par la société.

 

 

 

  1. Qui te dit, peut-être cherche-t-il à se purifier ?
  2. ou à se rappeler en sorte que le rappel lui profite ?

وَمَا يُدۡرِيكَ لَعَلَّهُ ۥ يَزَّكَّىٰٓ (٣) أَوۡ يَذَّكَّرُ فَتَنفَعَهُ ٱلذِّكۡرَىٰٓ

 

Ces deux versets sous-entendent que la prédication s’adresse d’abord à ceux qui cherchent à se purifier ou à se rappeler Dieu. La forme interrogative attire l’attention sur les vérités citées : « Tu aurais dû penser qu’il est venu en quête de purification et de rappel et lui donner ainsi la priorité plutôt qu’aux notables de Qoraych ».

Le sens de ces interrogations diffère de celui du verset 3 de sourate 101 Al-Qâri‘a : « Et qui te dira ce qu’est le fracas ? » Une reformulation adéquate de cette question rhétorique est « Je vais te dire ce qui arrivera avec le fracas puisque tu ne peux pas le deviner tout seul ». Ainsi, les versets 2 et 3 impliquent que le croyant doit toujours donner la priorité à celui qui cherche la purification, non pas à celui qui en est loin. Donc, contre toute attente, c’est au musulman que revient la préséance dans le domaine de la prédication : le rappel lui permet de se remémorer des informations essentielles qu’il aurait oubliées. C’est d’ailleurs le sens du verbe « yadhdhakkar : يذّكّرُ » : rechercher les outils (Coran) qui permettent de garder en mémoire les données religieuses lui permettant de cheminer vers Dieu. Telle était la mission du Prophète SAW : « Et bien rappelle ! Tu n’es qu’un rappeleur ! », s.88 Al-Ghâchiya (L’Enveloppante), v.21 ; « C’est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un Messager des leurs qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse […] », s.62 Al-Joumou’a (le Vendredi), v.2.

Le but de la prédication n’est pas d’amener les gens à l’Islam pour augmenter le nombre de ses adeptes puis de les abandonner sur le seuil de la porte : la communauté ne compterait ainsi que des faibles et des ignorants. Il est nécessaire d’accompagner le musulman dans son cheminement en l’aidant à apprendre sa religion et à renforcer sa foi. Il s’agit donc de privilégier la qualité à la quantité, sachant que cette qualité ne relève ni de la classe sociale ni de la notoriété.

 

Deux lectures du dernier mot du verset 3 sont possibles :

– « fatanfa‘ahou : فَتَنْفَعَهُ » : dans ce cas il se rapporte à « la‘allahou : لَعَلَّهُ » ;

– « fatanfa‘ouhou : فَتَنْفَعُهُ » selon warch : il se rattache à « yadhakkarou : يذّكّرُ », car la conjonction de coordination « wa : وَ » (et) coordonne ces deux verbes.

 

  1. Quant à celui qui se complait dans sa suffisance (pour sa richesse)
  2. tu vas avec empressement à sa rencontre.
  3. Or, que t’importe qu’il ne se purifie pas.

 

أَمَّا مَنِ ٱسۡتَغۡنَىٰ (٥) فَأَنتَ لَهُ ۥ تَصَدَّىٰ (٦) وَمَا عَلَيۡكَ أَلَّا يَزَّكَّىٰ

 

Dans le verset 6, « taçaddâ : تَصَدَّى » véhicule plusieurs significations :

–  « faire face à » quelqu’un ou quelque chose, dans le sens où le Prophète SAW  se tient face aux polythéistes et tourne la tête à l’aveugle ;

– « aç-çadâ : الصَّدَى » qui signifie « la faim ». Celui qui est affamé cherche immanquablement à manger. De même, le Prophète SAW guette les notables de Qoraych dans l’espoir de les convaincre d’embrasser l’Islam. L’utilisation du verbe « taçaddâ : تَصَدَّى » montre qu’appeler ces gens au monothéisme était une préoccupation majeure pour le Messager SAW. Cette attitude est louable, mais dans ce contexte – parce que l’aveugle est venu à la rencontre du Prophète SAW – elle révèle une erreur d’appréciation ;

– « aç-çadâ : الصَّدَى » veut également dire « l’écho ». Cette signification renvoie à la répétitivité du comportement de l’Envoyé de Dieu.

Le choix du terme « taçaddâ : تَصَدَّى » n’est donc pas anodin, puisqu’il révèle le réel souci qu’avait le Prophète d’appeler constamment les gens à l’Islam avec insistance en renouvelant les tentatives sans jamais désespérer. C’est exactement la conduite que doit suivre chaque musulman soucieux de partager son bien le plus précieux avec les autres.

 

Allâh réprimande le Prophète SAW, mais en même temps Il précise que Seul Lui a le droit de le faire. Personne ne peut se permettre d’avancer que le Messager a commis un tort ou un péché, parce qu’il accomplit une mission importante. Il fournit tous les efforts nécessaires pour interpeller ces notables orgueilleux, les rencontrer et les affronter.

En réalité, la réprimande ne s’adresse pas uniquement au Prophète SAW, elle concerne également les six chefs mecquois qui n’accordent aucune considération à cet aveugle et aux indigents musulmans qui valent mieux qu’eux auprès de Dieu. D’ailleurs, le verbe « ‘abassa » est à la troisième personne du singulier et la réprimande ne se rapporte pas ouvertement au Prophète SAW par respect et amour pour lui.

En lisant de tels versets, il apparaît clairement que le Coran ne peut être l’œuvre d’un être humain. Qui oserait se faire passer pour un messager et forger un texte dans lequel il émet des réprimandes envers sa propre personne ?

 

  1. Et quant à celui qui vient à toi avec empressement
  2. tout en ayant la crainte,
  3. tu ne t’en soucies pas.

 

وَأَمَّا مَن جَآءَكَ يَسۡعَىٰ (٨) وَهُوَ يَخۡشَىٰ (٩) فَأَنتَ عَنۡهُ تَلَهَّىٰ

 

« As-sa‘y : السَّعْي », correspond au fait de marcher avec célérité, à l’image des pas effectués entre aç-çafâ et al-marwâ lors du pèlerinage ou de la ‘omra. Cet homme atteint de cécité possède une foi considérable qui le pousse à se diriger vers le Prophète SAW avec empressement. D’habitude, un aveugle ne se déplace pas rapidement, celui-ci a donc fait un véritable effort pour venir apprendre du Prophète SAW. Ces trois versets insistent sur le fait que l’aveugle mérite toute l’attention du Messager et rabaissent du même coup les notables de Qoraych qui étaient en compagnie de Mouhammad SAW.

Le complément du verbe « yakhchâ : يَخْشَى » n’étant pas mentionné, trois significations sont possibles :

– « tout en craignant Dieu » ;

– « tout en craignant de tomber » ;

– « tout en craignant les incrédules », car l’handicapé sensoriel ne pourrait se défendre contre eux si ces derniers découvraient sa foi et s’en prenaient à lui.

Cette sourate révèle que la cécité touche en réalité les polythéistes et valorise ‘Abdoullâh Ibnou Oummi Maktoûm, tout comme elle élève Mouhammad SAW.

 

 

Dans le verset 10, le verbe « talahhâ : تَلَهَّى » exprime le fait de donner la priorité à ce qui n’est pas important. Cela revient à s’intéresser au futile (mafdhoûl : مَفْضُول ) et délaisser ce qui a de la valeur (fâdhil : فَاضِل ). Le Prophète SAW a tout simplement renversé les priorités en cherchant à accomplir au mieux sa mission.

 

Cette exhortation divine s’est répétée dans d’autres termes lorsque Dieu enjoint Son Prophète SAW : « Fais preuve de patience [en restant] avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa face. Et que tes yeux ne se détachent point d’eux, en cherchant (le faux) brillant de la vie sur terre. Et n’obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier. Et dis : “la vérité émane de votre Seigneur. Quiconque le veut, qu’il croie, et quiconque le veut qu’il mécroie.” […] », s.18 Al-Kahf (La Caverne) v.28-29.

 

Archives

Catégories

Poser une question

Mettre un lien vers formulaire de contact