(8) L’abrogé et l’abrogeant
La notion de « an-naskh : النَّسْخ» apparaît dans le Coran lui-même : « Dès qu’un verset se trouve abrogé ou devient caduc, un autre meilleur ou équivalent vient le remplacer. Ne sais-tu pas que la puissance de Dieu est infinie ? », s.2 Al-Baqara (La Génisse), v.106.
مَا نَنسَخۡ مِنۡ ءَايَةٍ أَوۡ نُنسِهَا نَأۡتِ بِخَيۡرٍ۬ مِّنۡہَآ أَوۡ مِثۡلِهَآۗ أَلَمۡ تَعۡلَمۡ أَنَّ ٱللَّهَ عَلَىٰ كُلِّ شَىۡءٍ۬ قَدِيرٌ
« Lorsque Nous remplaçons un verset par un autre verset, et Dieu sait mieux que quiconque ce qu’Il révèle, […] », s.16 An-Nahl (Les Abeilles), v.101.
[…] وَإِذَا بَدَّلۡنَآ ءَايَةً۬ مَّڪَانَ ءَايَةٍ۬ۙ وَٱللَّهُ أَعۡلَمُ بِمَا يُنَزِّلُ
De nombreux savants se sont exprimés sur ce sujet. Parmi eux, Aboû ‘Abîd al-Qâsim Ibnou Sallâm, Aboû Dâwoûd As-Sijistânî, Makkî et Ibnou-l-‘Arabî Al-Ma‘âfirî. Par ailleurs, les érudits ont formellement interdit à quiconque de commenter le Coran sans avoir une connaissance sérieuse de l’abrogé et de l’abrogeant.
Définitions
Le verbe « nasakha : نَسَخَ » supporte plusieurs significations :
– ABOLIR, comme il est employé dans le Coran : « […] Allâh abroge ce que le Diable suggère, et Allâh renforce Ses versets. […] », s.22 Al-Hajj (Le Pèlerinage), v.52.
[…]فَيَنسَخُ ٱللَّهُ مَا يُلۡقِى ٱلشَّيۡطَـٰنُ ثُمَّ يُحۡڪِمُ ٱللَّهُ ءَايَـٰتِهِۦۗ […]
– REMPLACER, Dieu l’utilise également dans un verset : « Quand Nous remplaçons un verset par un autre – et Allâh sait mieux ce qu’Il fait descendre – […] », s.16 An-Nahl (Les Abeilles), v.101.
[…] وَإِذَا بَدَّلۡنَآ ءَايَةً۬ مَّڪَانَ ءَايَةٍ۬ۙ وَٱللَّهُ أَعۡلَمُ بِمَا يُنَزِّلُ
– TRANSFERER, dans le sens de transférer un héritage d’une personne à une autre, par exemple.
– DEPLACER, comme reproduire (copier) un livre à l’identique.
Les mots « nâsikh : نَاسِخ » et « mansoûkh : مَنْسُوخ » dérivent tous deux de la racine « nasakha : نَسَخَ ». Le premier est un participe actif traduisible par « abrogeant », tandis que le second est un participe passé signifiant « abrogé ». En terminologie coranique, ces termes font référence à des passages du Livre saint qui ont été invalidés par d’autres versets.
Un processus lent mais efficace
Le message de l’Islam différait singulièrement du mode de vie des Arabes à qui il fut transmis, si bien qu’il fut implanté par étapes. Le Coran introduisit des réformes radicales progressivement, de sorte que les convertis pussent s’habituer aux nouvelles lois et les appliquer sans problème.
L’exemple le plus évident du Coran concerne l’interdiction liée à la consommation de boissons alcoolisées. Boire ces breuvages fermentés était une pratique très courante à l’époque préislamique, malgré les complications sociales qu’ils engendraient. Trois versets finissent par venir à bout de ce terrible fléau. Le premier verset associe d’abord l’alcool et les jeux de hasard à un grand péché : « Ils t’interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis : “Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens ; mais dans les deux, le péché est plus grand que l’utilité” […] », s.2 Al-Baqara (La Génisse), v.219.
يَسۡـَٔلُونَكَ عَنِ ٱلۡخَمۡرِ وَٱلۡمَيۡسِرِۖ قُلۡ فِيهِمَآ إِثۡمٌ۬ ڪَبِيرٌ۬ وَمَنَـٰفِعُ لِلنَّاسِ وَإِثۡمُهُمَآ أَڪۡبَرُ مِن نَّفۡعِهِمَاۗ[…]
Le second passage interdit à tout musulman de prier en état d’ébriété : « Ô les croyants ! N’approchez pas de la çalât alors que vous êtes ivres jusqu’à ce que vous compreniez ce que vous dites, […] », s.4 An-Nissâ’ (Les Femmes), v.43.
[…] يَـٰٓأَيُّہَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ لَا تَقۡرَبُواْ ٱلصَّلَوٰةَ وَأَنتُمۡ سُكَـٰرَىٰ حَتَّىٰ تَعۡلَمُواْ مَا تَقُولُونَ
Enfin, la dernière révélation abroge la précédente en interdisant complètement la consommation d’alcool : « Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez. Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allâh et de la çalât. Allez-vous donc y mettre fin ? », s.5 Al-Mâ’ida (La Table servie), v.90-91.
يَـٰٓأَيُّہَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوٓاْ إِنَّمَا ٱلۡخَمۡرُ وَٱلۡمَيۡسِرُ وَٱلۡأَنصَابُ وَٱلۡأَزۡلَـٰمُ رِجۡسٌ۬ مِّنۡ عَمَلِ ٱلشَّيۡطَـٰنِ فَٱجۡتَنِبُوهُ لَعَلَّكُمۡ تُفۡلِحُونَ (٩٠) إِنَّمَا يُرِيدُ ٱلشَّيۡطَـٰنُ أَن يُوقِعَ بَيۡنَكُمُ ٱلۡعَدَٲوَةَ وَٱلۡبَغۡضَآءَ فِى ٱلۡخَمۡرِ وَٱلۡمَيۡسِرِ وَيَصُدَّكُمۡ عَن ذِكۡرِ ٱللَّهِ وَعَنِ ٱلصَّلَوٰةِۖ فَهَلۡ أَنتُم مُّنتَہُونَ
De l’importance de cette science
Connaître l’abrogeant et l’abrogé permet une application juste et rigoureuse des prescriptions coraniques. Cette science concerne particulièrement les révélations de nature légale :
– la maîtrise de cette science est une condition indispensable à l’exercice de l’exégèse coranique. Le tafsîr de celui qui ignore ce savoir incontournable n’est pas reconnu ;
– elle est requise pour bien saisir et mettre en pratique les lois islamiques (charî‘a) ;
– elle clarifie nettement l’évolution historique de la législation islamique ;
– elle permet une meilleure compréhension du sens des versets liés à l’abrogation.
Tout comme pour la science des causes de la révélation, le domaine de l’abrogé et de l’abrogeant se base sur des récits précis dont les conditions d’acceptation s’identifient à celles requises dans les sciences du hadîth, à savoir remonter authentiquement jusqu’au Prophète et aux Compagnons.
Ces récits doivent par ailleurs clairement notifier quels sont les passages abrogés ou abrogeant. Pour certains, il existe trois manières de déterminer ces versets particuliers :
1. en se référant aux ahâdîth du Prophète et des Compagnons ;
2. d’après le consensus des savants ;
3. en connaissant l’ordre chronologique des diverses révélations entre elles.
Qu’est-ce que l’abrogation ?
D’après l’imâm Ach-Châfi‘î, l’annulation de la portée d’un passage coranique ne peut se faire que par le Coran. Les versets cités en amont confirment son point de vue :
« Dès que Nous abrogeons un verset ou dès que Nous le faisons oublier, Nous le remplaçons par un autre meilleur ou équivalent. Ne sais-tu pas que la puissance de Dieu est infinie ? », s.2 Al-Baqara (La Génisse), v.106.
« Lorsque Nous remplaçons un verset par un autre verset, et Dieu sait mieux que quiconque ce qu’Il révèle, ils disent : “Tu n’es qu’un imposteur !” Mais la plupart ne savent pas. », s.16 An-Nahl (Les Abeilles), v.101.
Pour lui cependant, un passage coranique ne peut pas abroger la sunna et inversement, tandis que la majorité des savants pensent que le Livre Saint est en mesure d’abroger et le Coran et la sunna. Ach-Châfi‘î est d’avis que les explications et les prescriptions du Prophète sont issues d’une forme de révélation spécifique tout aussi authentique que le Coran, versets à l’appui : « Il [le Prophète] ne prononce rien sous l’effet de la passion. Ce n’est en fait qu’une révélation inspirée. », s.53 An-Najm (L’Étoile), v.3-4.
وَمَا يَنطِقُ عَنِ ٱلۡهَوَىٰٓ (٣) إِنۡ هُوَ إِلَّا وَحۡىٌ۬ يُوحَىٰ
Pour d’autres érudits enfin, il existe quatre types d’abrogations :
– des passages coraniques abrogés par le Coran ;
– la sunna abrogée par le Livre Saint ;
– le Coran abrogé par la sunna moutawâtira (rapportée par un grand nombre de personnes, ce qui prouve son authenticité) ;
– la sunna abrogée par la sunna.
Seule la première catégorie sera traitée dans ce qui suit. Elle se subdivise en trois sortes distinctes :
1- l’abrogation complète de l’énoncé d’un verset ainsi que la prescription qu’il véhicule. D’après ‘Â’icha , le Coran a d’abord interdit le mariage entre deux personnes suite à dix allaitements de la même mère. Ensuite, ce fut remplacé par un autre verset stipulant que cinq tétées suffisaient pour interdire le mariage. L’énoncé de ce dernier verset fut ensuite abrogé, mais pas sa prescription (3ème catégorie).
2- l’abrogation de la prescription sans abroger l’énoncé du verset qui continue d’être récité ; cette forme est la plus récurrente dans le Coran. Par exemple : « Ô Prophète ! Nous déclarons licites pour toi tes épouses à qui tu as payé la dot, les captives que Dieu t’a données par fait de guerre, les filles de ton oncle paternel, les filles de tes tantes paternelles, les filles de ton oncle maternel, les filles de tes tantes maternelles qui ont émigré avec toi, ainsi que toute croyante si elle a offert sa main au Prophète et si le Prophète a bien voulu se marier avec elle. C’est un privilège qui t’est réservé à l’exclusion des autres croyants, Nous savons certes ce que Nous leur avons imposé au sujet de leurs épouses et des esclaves que leurs mains possèdent. Ainsi aucun grief ne te sera fait. Dieu reste Pardonneur, Miséricordieux. », s.33 Al-Ahzâb (Les Coalisés), v.50.
يَـٰٓأَيُّهَا ٱلنَّبِىُّ إِنَّآ أَحۡلَلۡنَا لَكَ أَزۡوَٲجَكَ ٱلَّـٰتِىٓ ءَاتَيۡتَ أُجُورَهُنَّ وَمَا مَلَكَتۡ يَمِينُكَ مِمَّآ أَفَآءَ ٱللَّهُ عَلَيۡكَ وَبَنَاتِ عَمِّكَ وَبَنَاتِ عَمَّـٰتِكَ وَبَنَاتِ خَالِكَ وَبَنَاتِ خَـٰلَـٰتِكَ ٱلَّـٰتِى هَاجَرۡنَ مَعَكَ وَٱمۡرَأَةً۬ مُّؤۡمِنَةً إِن وَهَبَتۡ نَفۡسَہَا لِلنَّبِىِّ إِنۡ أَرَادَ ٱلنَّبِىُّ أَن يَسۡتَنكِحَہَا خَالِصَةً۬ لَّكَ مِن دُونِ ٱلۡمُؤۡمِنِينَۗ قَدۡ عَلِمۡنَا مَا فَرَضۡنَا عَلَيۡهِمۡ فِىٓ أَزۡوَٲجِهِمۡ وَمَا مَلَڪَتۡ أَيۡمَـٰنُهُمۡ لِكَيۡلَا يَكُونَ عَلَيۡكَ حَرَجٌ۬ۗ وَكَانَ ٱللَّهُ غَفُورً۬ا رَّحِيمً۬ا
« Dorénavant, il ne t’est plus permis d’épouser d’autres femmes, ni de changer d’épouses, même si leur beauté te plaît, à l’exception des captives que ta main possède. Dieu observe tout d’un œil vigilant. », s.33 Al-Ahzâb (Les Coalisés), v.52.
لَّا يَحِلُّ لَكَ ٱلنِّسَآءُ مِنۢ بَعۡدُ وَلَآ أَن تَبَدَّلَ بِہِنَّ مِنۡ أَزۡوَٲجٍ۬ وَلَوۡ أَعۡجَبَكَ حُسۡنُہُنَّ إِلَّا مَا مَلَكَتۡ يَمِينُكَۗ وَكَانَ ٱللَّهُ عَلَىٰ كُلِّ شَىۡءٍ۬ رَّقِيبً۬ا
Ce second verset abroge le précédent. Même si ces passages concernent le Prophète en particulier, ils illustrent parfaitement l’abrogation de la législation sans annuler l’énoncé du verset qui continue d’être récité par les musulmans.
3- l’abrogation de l’énoncé du verset (qui n’est plus récité) sans annuler la prescription qu’il contient. ‘Oubaydallâh Ibnou ‘Abdillâh Ibnou ‘Otba Ibnou Mas‘oûd a rapporté qu’Ibnou ‘Abbâs a dit : « … ‘Omar s’assit sur la chaire, puis, quand les muezzins se turent, il se leva, loua Dieu autant qu’Il en est digne et ajouta : “Dieu a envoyé Mouhammad avec la vérité ; Il lui a révélé le Livre et dans ce qu’il lui a révélé il y avait un verset relatif à la lapidation. Nous avons lu ce verset, nous l’avons compris et l’avons retenu. C’est pour cela que l’Envoyé de Dieu a fait lapider et que nous avons, après lui, aussi fait lapider. Je crains que dans la suite des temps quelqu’un ne vienne dire : ‘Par Dieu, nous ne trouvons pas ce verset relatif à la lapidation dans le Livre de Dieu.’ On tomberait alors dans cette erreur d’abandonner une prescription révélée par Dieu. La lapidation, dans le Livre de Dieu, est de droit contre quiconque, homme ou femme, commet l’adultère alors qu’il est marié, quand la preuve est faite par le témoignage, par la grossesse ou par l’aveu…” » [Authentifié par Al-Boukhârî.]
Les passages abrogés
Hibatou-Allâh Ibnou Salâma (mort en 410 H), un spécialiste du sujet abordé, a comptabilisé le nombre de sourates concernées ou non par l’abrogation :
– 43 sourates sans abrogeant et sans abrogé ;
– 6 sourates avec abrogeant et sans abrogé ;
– 40 sourates avec abrogé et sans abrogeant ;
– 25 sourates avec abrogeant et avec abrogé.
D’après As-Souyoûtî, dans son ouvrage Al-itqân fî ‘ouloûmi-l-qour’ân, vingt-et-une révélations ont été abrogées par une autre. Les savants ne sont pas unanimes à ce sujet, notamment pour les versets 8 de sourate 4 et 58 de sourate 24.
Mais le nombre d’abrogations dépend des différentes opinions scolastiques : en effet, certains comptent beaucoup moins de cas abrogé/abrogeant en fonction du lien qui lie un verset à un autre.
Pour d’autres, aucun récit authentique relatif à l’abrogation ne remonte jusqu’au Prophète et ceux attribués aux Compagnons se contredisent, donc pour eux, cette science n’est pas aussi fondamentale qu’elle y parait. Toutefois, le Coran apporte des preuves évidentes concernant le caractère occasionnel de l’abrogation.
Abrogation ou spécification ?
Certaines révélations traitent d’un sujet déjà abordé dans un passage coranique précédemment transmis au Prophète , mais ces versets ne sont pas destinés à abroger le passage antérieur. Ils servent au contraire à le détailler ou à mieux l’expliquer ; c’est ce qu’on appelle la spécification (at-takhçîç : التَّخْصيص). Ce procédé limite l’application d’une disposition légale selon les personnes à qui elle s’adresse. L’exemple concernant le jeûne est très explicite : « Ô les croyants ! On vous a prescrit aç-çiyâm comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété », s.2 Al-Baqara (La Génisse), v.183.
يَـٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ كُتِبَ عَلَيۡڪُمُ ٱلصِّيَامُ كَمَا كُتِبَ عَلَى ٱلَّذِينَ مِن قَبۡلِڪُمۡ لَعَلَّكُمۡ تَتَّقُونَ
Juste après, Dieu précise : « […] Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu’avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre. […] », s.2 Al-Baqara (La Génisse), v.184.
[…]وَعَلَى ٱلَّذِينَ يُطِيقُونَهُ ۥ فِدۡيَةٌ۬ طَعَامُ مِسۡكِينٍ۬ۖ […]
Ibnou ‘Abbâs expliqua : « Ce passage n’est pas abrogé ; il s’applique à l’homme âgé et à la femme âgée qui n’ont plus la force de jeûner ; ils devront, en échange, donner chaque jour à manger à un pauvre. »
Cette seconde révélation spécifie donc la première en proposant une alternative à ceux qui ne sont pas en mesure de jeûner.
Le concept d’abrogation est finalement mentionné sans ambigüité dans le verset 106 de sourate Al-Baqara (La Génisse) : « Dès qu’un verset se trouve abrogé ou devient caduc, un autre meilleur ou équivalent vient le remplacer. Ne sais-tu pas que la puissance de Dieu est infinie ? »
مَا نَنسَخۡ مِنۡ ءَايَةٍ أَوۡ نُنسِهَا نَأۡتِ بِخَيۡرٍ۬ مِّنۡہَآ أَوۡ مِثۡلِهَآۗ أَلَمۡ تَعۡلَمۡ أَنَّ ٱللَّهَ عَلَىٰ كُلِّ شَىۡءٍ۬ قَدِير
Cependant, les avis divergent sur l’importance de cette science. Toutes les données relatives à l’abrogation doivent être considérées avec le plus grand soin, compte tenu de l’authenticité relative des récits s’y référant et sachant que de nombreux textes ne sont rapportés que par un seul Compagnon (‘Â’icha, ‘Omar, etc.). Il reste toutefois plusieurs versets dont l’abrogation est confirmée directement et clairement par le Coran Lui-même ; une authenticité à toute épreuve !