Hadîth rapporté par Sa’d Ibnou Abî Waqqâs

Commentaire du Hadith

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Sa‘d Ibnou Abî Waqqâs, l’un des dix Compagnons auxquels le Prophète promit le paradis, rapporta cet échange avec le Messager : « L’Envoyé de Dieu me rendit visite lors du pèlerinage d’adieu, alors que j’étais gravement malade. Je m’adressai à lui en ces termes :

― “Ô Messager de Dieu ! La maladie m’a mis dans cet état, alors que j’ai de l’argent et une unique fille qui héritera de moi. Puis-je faire aumône des deux tiers de ma fortune ?

― Non ! me répondit-il

― Et la moitié ?

― Non ! répéta-t-il.

― Et du tiers, ô Messager de Dieu ?

― Du tiers, et le tiers représente déjà beaucoup. Il vaut mieux que tu laisses tes héritiers riches plutôt que de les laisser à la charge des autres, la main tendue aux gens ! Jamais tu ne feras une dépense désirant par elle le Visage de Dieu, sans que tu en aies la récompense, même la simple bouchée que tu mets dans la bouche de ta femme.

― Ô Messager de Dieu ! Est-ce que Dieu va me laisser à La Mecque après le départ des Compagnons (à Médine) ?

― Aussi longtemps que tu y resteras et que tu y accompliras une action par laquelle tu ne désireras que le Visage de Dieu, cela t’élèvera d’un degré. Puis, qui sait si tu resteras à la Mecque pour que ta récompense y soit un bien pour certains et un mal pour d’autres ? Seigneur Dieu ! Accomplis pour mes Compagnons leur exil et ne les laisse pas faire marche arrière. Mais celui qui est à plaindre, c’est Sa‘d Ibnou Khawla”. Le Messager de Dieu compatit ainsi à son infortune et implora la miséricorde de Dieu pour son décès à la Mecque (plutôt qu’à Médine).

Le Compagnon Sa‘d Ibnou Abî Waqqâs

De son nom complet, Sa‘d Ibnou Abî Waqqâs Ibnou Ouhayb Ibnou ‘Abî Manâf Ibnou Zahra Ibnou Kilâb Ibnou Mourra Ibnou Ka‘b Ibnou Lou’ay Al-Qorachî Az-Zouhrî  avait dix-sept ans lorsqu’il embrassa l’Islam ; il fut ainsi l’un des premiers musulmans à se convertir et servir le Prophète dans la rude mission qu’il endossait. Les seuls hommes qui l’ont précédé dans la foi furent Aboû Bakr Aç-Çiddîq, ‘Alî Ibnou Abî Tâlib (environ dix ans) et Zayd Ibnou Hâritha (douze ans). Il fait partie des dix Compagnons promis au paradis :

1. Aboû Bakr Abdoullâh Ibnou Abî Qahâfa At-Taymî

2. ‘Omar Ibnou-l-Khattâb Al-‘Adawî

3. ‘Outhmâne Ibnou ‘Affâne Al-Amawî

4. ‘Ali Ibnou Abî Tâlib Al-Hâchimî

5. Zoubayr Ibnou-l-‘Awwâm Al-Asadî

6. Talha Ibnou ‘Oubaydillâh At-Taymî

7. ‘Abdar-Rahmâne Ibnou ‘Awf Az-Zouhrî

8. Sa‘d Ibnou Abî Waqqâs Az-Zouhrî

9. Aboû ‘Oubayda Ibnou-l-Jarrâh

10. Sa‘îd Ibnou Zayd Ibnou ‘Amr Al-‘Adawî

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Sa‘d Ibnou Abî Waqqâs naquit à la Mecque et grandit au sein de la tribu de Qouraych. Il se consacrait à la construction de flèches d’arcs et s’entrainait au lancer. Plutôt habile et doué dans cette discipline, sa réputation d’archer hors pair était connue par tous les musulmans de l’époque, au point que le Prophète  implorait Dieu par cette invocation : « Seigneur Dieu ! Exauce ses invocations et guide-le à bien viser ses cibles ! »

Sa‘d fut ainsi le premier à lancer des flèches dans le sentier d’Allâh… mais aussi le premier à en être criblé durant le combat.

Les éloges de ‘Alî Ibnou Abî Tâlib à son égard sont sans équivoque : « Je n’ai jamais entendu le Prophète déclarer être prêt à sacrifier ses parents pour quelqu’un si ce n’est pour Sa‘d. En effet, je l’ai entendu le jour de la bataille d’Ouhoud dire : “Lance ta flèche Sa‘d ! Je sacrifierais père et mère pour toi !” ». Au moment où nombre de croyants s’éloignèrent du Prophète Bien-Aimé, ces encouragements adressés à Sa‘d lors de la bataille d’Ouhoud dénotaient l’importance qu’il avait au sein des troupes musulmanes.

Peu enclin à reculer, il était connu pour son courage et sa bravoure, considéré par les Compagnons comme le plus vaillant des chevaliers arabo-musulmans. Mais c’était sans compter sur ses deux armes infaillibles : les supplications auprès de Dieu et ses flèches.

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Son père, Mâlik Ibnou Ouhayb Ibnou ‘Abd Manâf Ibnou Zahrah, était le cousin paternel de Âminah Bintou Wahb Ibnou Abdi Manâf, la mère du Prophète. Il était l’oncle maternel de Hamza et Çafiyah, les deux enfants de ‘Abdal Mouttalib. Le Prophète  disait : « Voici mon oncle maternel ! Que l’un de vous me montre son oncle maternel ! »

Sa mère tenta, en vain, de l’éloigner de l’Islam. Les moyens pour l’en dissuader ne manquaient guère, elle entama d’ailleurs une grève de la faim qui la conduisit aux portes de la mort. À cet instant, le rayonnement de la foi inébranlable de son fils s’exprima en ses mots : « Tu sais maman, par Dieu ! Si tu avais cent âmes et que chaque âme sortait l’une après l’autre, je n’abandonnerais jamais ma religion que voici ! Maintenant, si tu le veux, mange ou abstiens-toi ! » Ces paroles sifflèrent dans l’esprit maternel comme des flèches qui s’abattaient sur elle, la poussant à se raviser. Et Dieu révéla ces quelques versets : « Et Nous avons enjoint à l’homme de bien traiter ses père et mère, et si ceux-ci te forcent à M’associer, ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas. Vers Moi est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez », s.31 Al-‘Ankaboût (l’Araignée), v.8.

Un jour, Sa‘d entendit un homme insulter injustement Talha, ‘Alî et Zoubayr. Il lui somma à plusieurs reprises d’arrêter, mais rien n’y fit : l’individu s’obstinait outrageusement. Sa‘d lui rétorqua alors : « Je vais invoquer Dieu contre toi ! » L’homme répliqua : « Tu me menaces comme si tu étais un prophète ?! » Sa‘d s’éloigna, fit ses ablutions, effectua deux unités de prière et leva ses mains vers le ciel en implorant : « Seigneur, Dieu, cet homme vient d’insulter un groupe de personnes qui a bénéficié de Tes faveurs. Ces insultes à leur encontre ont causé Ta colère. Fais de lui un avertissement et une leçon ! » En peu de temps, ses supplications furent exaucées et Dieu envoya une puissante chamelle que personne ne pouvait arrêter. Elle fendit la foule jusqu’à parvenir à cet homme, l’immobilisa entre ses pattes et le piétina jusqu’à ce que mort s’ensuive.

À l’époque du califat de ‘Omar Ibnou-l-Khattâb, Sa‘d, à la tête d’une armée de 30 000 hommes, entreprit de convaincre les Perses d’embrasser l’Islam. Forts de leur grand nombre – les Perses comptaient plus de 100 000 combattants –, ces derniers refusèrent catégoriquement de se soumettre.

Sa‘d réitéra sa demande, mais face à l’impertinence et à l’arrogance du chef de guerre, le Compagnon du Prophète lança l’offensive.

À ce moment, il se leva et fit un prêche en citant le Coran : « Et Nous avons certes écrit dans le Zaboûr, après l’avoir mentionné (dans le Livre Céleste) que la terre sera héritée par Mes bons serviteurs. », s.21 Al-Anbiyâ’ (Les Prophètes), v.105. Une fois son prêche terminé, il officia la prière de dhohr, se retourna vers ses coreligionnaires en criant par quatre fois : « Dieu est Le plus Grand ! » Cette séquence renforça le moral du bataillon musulman, et la détermination de ses hommes devint telle qu’ils terrassèrent littéralement l’ennemi Perse.

Deux ans plus tard, Sa‘d remportait la bataille d’Al-Madâ’in.

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Quelques années plus tard, toujours sous le califat de ‘Omar Ibnou-l-Khattâb, Sa‘d fut nommé gouverneur de la ville iraquienne d’Al-Koûfâ. Un jour, les habitants de cette cité se plaignirent de lui auprès du Khalif, lâchant inexorablement : « Sa‘d ne sait pas prier ! » Ce grief arriva aux oreilles du gouverneur qui ne pu s’empêcher un sarcasme ; il jura avec fermeté : « Par Dieu que je prie une prière semblable à celle du Prophète : j’allonge les deux premières unités de prière et j’allège les deux dernières unités de prière ». Le calife ‘Omar le convoqua à Médine pour obtenir des explications. Puis lorsque ‘Omar lui demanda de retourner à Al-Koûfâ, celui-ci rétorqua avec dédain: « M’ordonnes-tu de retourner chez un peuple qui prétend que je ne sais pas prier ! ». Aigri, il décida de rester à Médine.

Sa‘d s’éloigna du monde lors de la grande sédition (Al-Fitna Al-Koubrâ) entre ‘Alî et Mou‘âwiya. Il ordonna à ses épouses, ses enfants et ses proches de ne rien lui rapporter à leur sujet, sûrement pour préserver son cœur de toute pensée négative envers l’un ou l’autre Compagnon.

Dieu le privilégia en largesses. Sa‘d était ainsi considéré comme l’un des plus riches musulmans de l’époque. Lorsque les affres de la mort se firent ressentir, il exigea qu’on lui apporte un vêtement en laine sans valeur apparente, en insistant : « Faites de ce vêtement mon linceul car j’ai affronté les polythéistes en en étant vêtu le jour de la bataille de Badr, et je veux rencontrer Dieu avec cet habit ».

Sa’d s’éteignit en l’an 55 de l’Hégire ; il vécut jusqu’à l’âge de quatre-vingt-cinq ans en étant le dernier Emigré (Mouhâjir) encore en vie. Il fut enterré à Al-Baqî’ (cimetière de Médine).

Le hadîth du Prophète SAW

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âwoûd.]

Le Prophète décrivit les mérites de celui qui se déplace chez une personne souffrante : « Celui qui rend visite au malade cueille les fruits du paradis jusqu’à ce qu’il retourne (chez lui) » [Rapporté par Mouslim.]

Visiter le malade est une manière de reconnaitre les bienfaits de la santé et de montrer sa gratitude à Dieu.

Celui qui est visité :

La visite du musulman chez son coreligionnaire malade est une compagnie profitable pour celui-ci. Elle endigue efficacement l’ennui et la douleur psychologique causée par l’épreuve. La délicatesse des mots prononcés par les visiteurs redonne espoir à celui qui aurait tendance à sombrer dans l’abattement : « Tu iras mieux demain, inchâAllâh ! »

Cette visite est également un accompagnement spirituel : l’évocation de la grandeur de Dieu face à la fragilité du corps humain contribue sensiblement au repentir.

Aussi, le visiteur peut participer à la guérison de son hôte par la « roqya » (dou‘â’) en récitant sourate Al-Fâtiha ou d’autres invocations spécifiques connues, comme « Rabba-n-nâss adhhibi-l-bâ’s wachfî anta ch-chafî lâ chifâ’a illâ chifâ’ouka chifâ’an la youghâdirou saqamâ » (Seigneur des gens, éloigne la maladie, Tu es le Guérisseur. Il n’y a de guérison excepté la Tienne ; une guérison qui n’épargne aucune maladie) à la suite de laquelle il pulvérise un peu de salive dans ses mains qu’il passe ensuite sur la partie souffrante.

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Ainsi, Sa‘d profita de cette visite de grande qualité pour consulter le Prophète  concernant sa fortune et la part qu’il pouvait donner en aumône. Il est en effet vivement recommandé de demander conseil auprès de ses coreligionnaires selon leurs compétences respectives. Comme le souligne une éloquente maxime : « Ne se trompera point celui qui consulte et ne regrettera point celui qui se concerte ! » Pour cela, le musulman doit toujours être prédisposé à répondre sincèrement aux sollicitations de ses pairs, conformément à ses capacités.

L’incomplétude de l’être humain suscite en lui-même un besoin indispensable de l’avis des autres, d’autant plus que les décisions qu’il prend seul peuvent émaner d’une passion ou d’un sentiment extrême qui occulterait les véritables enjeux liés à son choix. Aussi, plus les gens concernés par l’option à choisir sont nombreux, plus la concertation sera nécessaire et devra être diversifiée.

Lors de la bataille d’Ouhoud, le Prophète souhaitait rester à Médine pour combattre les polythéistes, pensant que ses troupes y seraient plus fortes. La majorité des Compagnons, quant à elle, préférait aller à l’encontre des idolâtres avant qu’ils n’atteignent la ville. Le Messager, contrarié, céda à l’avis majoritaire et revêtit son armure. Voyant cela, les Compagnons lui proposèrent finalement de suivre son idée, mais le Prophète leur dit : « Lorsqu’un prophète se prépare au combat, il ne revient pas en arrière. »

À l’issue de la bataille – dont ils sortirent vaincus –, Dieu révéla à Son Prophète : « […] Sois-donc bienveillant à leur égard ! Implore le Pardon de Dieu en leur faveur ! Et consulte-les lorsqu’il s’agit de prendre une décision […] », s.3 Âli ‘Imrâne (La Famille de ‘Imrâne), v.159. Lors de la bataille de Badr, le Prophète opta pour l’opinion stratégique d’Al-Khabbâb, pour la bataille d’Al-Khandaq, il choisit l’avis de Salmâne Al-Fârissî, deux options qui donnèrent une issue positive pour les musulmans.

En l’occurrence, c’est Sa‘d Ibnou Abî Waqqâs qui demanda conseil au Prophète. Il ne manqua pas de donner tous les détails nécessaires pour bien orienter son conseiller.

L’Envoyé de Dieu avait l’habitude de vanter les mérites de celui qui dépense pour Allâh . « Dépense ne serait-ce la moitié d’une datte ! », exhortait t-il. Pourquoi a-t-il donc interdit à Sa‘d de dépenser les deux tiers de son patrimoine, alors qu’il permit à Aboû Bakr (en totalité) et à ‘Omar (moitié) de le faire pour financer la préparation de la bataille de Mou‘ta ?

Contrairement à ces deux illustres Compagnons, Sa‘d était atteint d’une maladie quasi agonique qui pouvait le conduire inéluctablement vers la mort. La sagesse prophétique considéra dans ces circonstances que le patrimoine du mourant incombât à ses héritiers. Cependant, si les héritiers acceptent qu’une part de leur patrimoine soit distribuée en aumône, il n’y a aucun mal à cela.

Il est néanmoins utile de préciser qu’un(e) croyant(e) qui contracte une maladie banale peut dépenser ses biens à sa guise pour Dieu, à condition d’être suffisamment autonome financièrement par la suite. En effet, on ne peut concevoir qu’une générosité zélée se convertisse en une dépendance irréversible d’autrui. La main supérieure (qui donne) n’est-elle pas plus aimée auprès de Dieu que la main inférieure (qui reçoit) ?

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Par conséquent, la bonne intention ne saurait suffire pour prendre la meilleure décision. Outre la lucidité et le pragmatisme des personnes, un conseil sincère et dépourvu de toute passion reste indispensable.

Si le Prophète a interdit à Sa‘d de distribuer les deux tiers ou la moitié de son patrimoine en aumônes à la veille de sa mort, il lui a cependant permis donner le tiers en spécifiant : « Du tiers, et le tiers représente déjà beaucoup ». Cette précision qu’apporte le Prophète illustre qu’il est nécessairement bon de faire largesse de ses biens plafonnés au tiers du patrimoine.

Le testament est considéré comme une aumône ; le musulman n’est pas autorisé d’y inscrire un don supérieur au plafond précité (le tiers). Pour plusieurs savants, dont Ibnou ‘Abbâs, la meilleure donation se compose du quart des richesses. Ce dernier choisit de faire don du quart de ses biens en affirmant : « Si seulement les gens donnaient le quart au lieu du tiers, car le Prophète a dit : “et le tiers est déjà beaucoup” ».

Quant à Aboû Bakr, il considère que la donation idéale doit représenter un cinquième du patrimoine, il affirme en substance : « J’agrée ce que Dieu agrée pour Lui : le cinquième », faisant en fait allusion au verset suivant : « Et sachez que de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Dieu, au Messager, à ses proches parents, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs démunis, si vous croyez en Dieu […] », s.8 Al-Anfâl (Le Butin), v.41.

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Il est nécessaire de préciser, d’après ce hadîth, qu’il est préférable pour le croyant au maigre patrimoine dont les héritiers disposent de modestes revenus, de n’octroyer aucun de ses biens en aumône, comme le corrobore cette exhortation prophétique :  « Il vaut mieux que tu laisses tes héritiers riches plutôt que de les laisser à la charge des autres, la main tendue aux gens ! ». Aussi, la récompense qu’il obtiendra en laissant ces biens à ses héritiers sera supérieure à celle qu’il aurait gagnée en cédant son héritage en aumônes.

Sa‘d posa ensuite une autre question au Prophète  : « Ô Messager de Dieu ! Est-ce que Dieu va me laisser à la Mecque après le départ de mes Compagnons (à Médine) ? » Cette préoccupation animait quotidiennement les Compagnons. Elle nourrissait en eux crainte et incertitude, mais aussi espoir et détermination, car tous aspiraient à mourir Mouhâjirîn (émigrants). Ils avaient foncièrement intégré la portée du verset suivant : « Et quiconque émigre dans le sentier d’Allâh trouvera sur terre maints refuges et abondance. Et quiconque sort de sa maison, émigrant vers Dieu et Son Messager, puis que la mort l’atteint, sa récompense incombe à Dieu. Et Dieu est Absoluteur et Miséricordieux », s.4 An-Nissâ’ (Les Femmes), v.100.

Sa‘d craignait, en mourant à la Mecque, de perdre la récompense promise dans ce verset. Il préférait mourir loin de cette cité, bien qu’elle soit sa ville natale. Toute action entreprise pour Allâh doit être ferme et définitive ; le croyant ne doit jamais y renoncer en faisant marche arrière, sinon sa rétribution serait tout simplement annulée. Il en est de même pour toute chose que l’individu voue à Dieu, il ne doit en aucun cas revenir dessus.

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La réponse du Prophète ne tarda pas à venir : « Aussi longtemps que tu y resteras et que tu y accompliras une action par laquelle tu ne désireras que le Visage de Dieu, cela t’élèvera d’un degré. Puis, qui sait si tu resteras à la Mecque pour que ta récompense y soit un bien pour certains et un mal pour d’autres ? » L’intention sous-entendue par Sa‘d de mourir à Médine constitue un gage de récompense manifeste, car Dieu rétribue le musulman selon ses intentions.

Qu’Allâh lui accorde Sa miséricorde et le récompense généreusement !

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