Les bienfaits de la salât (prière) sur la santé humaine
La salât est prophylactique : elle recèle des secrets de guérison pour toutes les maladies, qu’elles soient somatiques, organiques, psychologiques ou neurologiques. Outre qu’elle soit le signe de la soumission et de l’adoration vouées à Dieu par excellence,
la prière est un exercice physique fortifiant aux bénéfices multiples. S’il ne se mouvait pas, le corps serait indolent, or les mouvements répétitifs de la prière permettent aux diverses composants du corps (muscles, articulations, tendons, circulation sanguine, etc.) de s’activer, de se dérouiller : la salât est une lubrification corporelle en même temps qu’elle est une purification spirituelle. Plus les prières obligatoires sont assidûment pratiquées, et qu’en sus on leur adjoigne les surérogatoires, plus leurs bienfaits sur la santé humaine sont considérables et visibles.
L’importance de respecter les moments exacts des prières
Allâh dit : « Quand la salât est terminée, continuez à invoquer Dieu, que vous soyez debout, assis ou couchés. Une fois la sécurité retrouvée, reprenez alors l’accomplissement de vos prières normalement, car la salât est une obligation pour les croyants et elle doit avoir lieu à des moments précis », s.4 An-Nissâ’ (Les Femmes), v.103.
La revue cairote El-Moudjâhid avait publié dans son numéro 146, avril 1986, un article du Dr. Othman El-Khawas, spécialiste en orthopédie, dans lequel le praticien déclarait : « D’abord, lorsqu’il s’est avéré que les exercices physiques sont la base d’une bonne constitution du corps qui va sans aucun doute avec un esprit sain, les méthodes modernes d’éducation ainsi que la médecine préventive les ont vivement recommandés. Ces exercices physiques ont été pris en considération pendant des séances régulières comme c’est le cas de toutes les autres matières et activités.
Alors, accomplir la prière cinq fois par jour est le meilleur moyen pour tirer avantage de ces exercices. Ses moments sont les plus opportuns et avantageux : avant l’aube (la prière du Soubh) quand l’air est pur et le corps est encore affecté par le sommeil ; au milieu de la journée (la prière du dhouhr) quand le corps est fatigué par le travail, au milieu de l’après midi (la prière du ‘Asr) où la journée de travail tire à sa fin alors que le corps est accablé encore par la lassitude ; au coucher du soleil (la prière du maghreb) quand l’être humain se prépare au repos de la nuit ; et enfin en début de nuit (la prière du ‘ichâ’).
Ensuite, il a été reconnu que la prière est le meilleur moyen pour activer la circulation sanguine qui, elle aussi, stimule tous les autres appareils de l’organisme. Donc voilà, as-salât est considérée comme un stimulant pour la digestion et l’appétit (…) »
Les répercutions de la salât sur le plan psychologique
La parole est libératrice pour qui est atteint par des soucis, de l’anxiété, de l’angoisse. Il n’est cependant pas toujours évident de trouver un confident digne de ce nom, auprès duquel on peut s’épancher ; une oreille patiente et une bouche aussi muette qu’une carpe. Or, Allâh est Celui qui connaît parfaitement Sa création et Ses serviteurs. Il est L’Omniscient et L’Omnipotent. Les affligés qui placent, en connaissance de cause, leur confiance en Lui trouvent assurément un appui indéfectible et dénué de trahison : la salât est une rencontre privilégiée, un dialogue intime entre Le Protecteur et le protégé. Fort du sentiment de pouvoir s’en remettre totalement au Tout Puissant dont la force est illimitée, à Celui qui délivre de tout mal, à Celui par qui tout bien arrive, l’orant atteint la sérénité psychique, la quiétude mentale et sensorielle, qui se répercute sur sa santé physique. Ceci suscita ces lignes au Dr. Alexis Karel — prix Nobel —, dans son ouvrage L’Humain, cet inconnu : « Il se peut que de nos jours, la prière soit la plus grande énergie potentielle qui produit de l’activité. En tant que médecin, j’ai eu beaucoup de patients auxquels les médicaments n’ont pu porter remède, signe d’impuissance et d’incapacité de la part de la médecine. Tandis que la prière les a guéris de leurs maladies. »
L’activité physique douce induite par les mouvements de la salât procure un bien-être et de l’énergie à l’orant : elle améliore son humeur, positive ses pensées et son comportement tout en renforçant l’estime qu’il a de lui-même. Ressasser les versets coraniques, les suppliques et les glorifications d’Allâh stimule la mémoire chez la personne âgée. Un chercheur de l’Université d’Harvard, Dr Herbert Benson, a mis en évidence que la répétition de la prière, des versets du Coran ou des invocations génère une relaxation qui provoque la baisse de la pression sanguine et de la consommation d’oxygène ; les rythmes cardiaque et respiratoire ralentissent également. C’est l’apaisement.
Physiologiquement, la tranquillité d’esprit de l’orant s’explique par la sécrétion d’encéphalines, de béta-endorphines (morphines endogènes) et d’autres substances dans la circulation sanguine. Les endorphines sont des peptides composés d’acides aminés agissant sur les systèmes nerveux central et périphérique pour réduire la douleur. Les endorphines sont catégorisées en alpha-endorphines, beta-endorphines et gamma-endorphines qui produisent des effets pharmacologiques similaires à la morphine. La béta-endorphine logée dans le cerveau et dans le système gastro-intestinal est l’endorphine la plus puissante et constitue un puissant analgésique (supprime la douleur) chez les humains et les animaux.
Les répercutions de la salât sur le physique
1. Des effets sur la longévité : on a constaté que les cinq prières quotidiennes augmentent la force, l’endurance, la résistance et la flexibilité physiques de l’orant. Elles produisent les mêmes changements physiologiques que ceux induits par un jogging ou une marche à pied à une allure d’environ 5 km/h (soit 1 km/ 12mn), mais sans effet indésirable — une salât peut durer entre 4 et 12 minutes. Des études appliquées à 17 000 étudiants intégrant l’Université d’Harvard entre 1916 et 1950 ont prouvé que seuls des exercices modérés, équivalents à un footing quotidien d’environ 5 km, garantissaient une bonne santé et pouvaient même allonger la vie de quelques années.
Des effets sur les muscles : non sollicités, les muscles s’atrophient malgré la présence de protéines ; le flux sanguin est faible lorsque le muscle est au repos. Durant la salât, chaque muscle du corps se contracte, le flux sanguin croît significativement. Cette activité douce améliore l’endurance et diminue la fatigue, elle aide les personnes à capacité réduite à employer au mieux le reste de leurs potentialités.
3. Des effets sur le squelette : après 40 ans, la densité minérale osseuse chute avec l’âge. La survenue de l’ostéoporose est fréquente et entraîne des fractures de la hanche chez les femmes ménopausées et les femmes âgées. La salât limite considérablement l’ostéoporose, voire en écarte les risques, et maintient la normalité des structures osseuses. Elle assure la stabilité et la lubrification des articulations, elle participe au maintien de leur souplesse. Les risques de déchirure des ligaments, des tendons et des tissus connectifs diminuent.
4. Des conséquences heureuses sur l’irrigation sanguine du cœur et des membres inférieurs : le sang circule dans les vaisseaux sans l’action d’une pression exercée par le cœur. Au cours des mouvements répétés de la prière, la pression augmente, puis se normalise une fois la prière terminée. La salât protège contre l’ischémie, contre une thrombose profonde des veines (cause de l’ulcère veineux chez la personne âgée), et elle préserve également de la thrombophlébite qui atteint beaucoup plus les sujets inactifs et en repos complet. La revue saoudienne Les Miracles a publié dans son n°2, paru en1996, la première recherche médicale portant sur la relation entre la prière en tant que législation islamique et la prévention des varices des membres inférieurs. L’étude entreprise par le Dr. Tawfiq Alwane — grade de Magister par excellence de la faculté de médecine, service de chirurgie, université d’Alexandrie —, preuves scientifiques à l’appui, démontre que la salât protège des varices ; que sa négligence provoque cette maladie fréquente qui touche entre 10 et 20% de la population mondiale.
5. Des effets au niveau respiratoire : la salât augmente la circulation du sang dans les alvéoles (organes favorisant les échanges d’oxygène venant de l’extérieur). La respiration de l’orant est plus profonde et efficace. L‘exercice améliore également la tolérance aux hydrates de carbone et aide dans les cas de maladies respiratoires chroniques.
La salât de tarawih
C’est une adoration de 8 à 22 unités de prière que les jeûneurs effectuent les nuits du mois de Ramadan. La salât de tarawih génère des effets qui lui sont propres, en plus de ceux des prières obligatoires. Les personnes, même d’un âge avancé, qui la pratiquent, en plus des prières prescrites, sont plus alertes et actives que celles qui ne s’y adonnent pas.
1. Des conséquences au niveau des hormones : la noradrénaline et l’adrénaline sont sécrétées. La noradrénaline augmente le rythme cardiaque et la respiration, elle accroît la pression sanguine et ralentit le processus de digestion. L’adrénaline redistribue le sang dans le corps musculaire actif, mobilise du glycogène du foie pour apporter du glucose aux tissus actifs, ce qui réduit la fatigue des muscles du squelette et facilite la ventilation alvéolaire en relâchant les muscles bronchiques. La sécrétion d’hormones de croissance est accrue par les prières de tarawih, ceci explique le peu de rides sur le visage des jeûneurs réguliers du mois de Ramadan et leur apparente jeunesse.
2. Des effets métaboliques : la salât prescrite et les prières de tarawih facilitent la régulation du poids et permettent de dépenser des calories sans accroître proportionnellement l’appétit. Les restrictions diététiques modérées, lors du souhour (repas pris avant l’aube) et de l’iftar (repas pris à la rupture du jeûne), combinées à la salât de tarawih entraînent une perte de poids. La graisse et le poids corporel diminuent, mais le poids non-graisseux (masse maigre) demeure le même ou baisse légèrement.
La prosternation et ses répercutions sanitaires
Les informations ci-dessous sont un résumé de l’article du Dr. Gharib Jamâ intitulé Le secret de la prière et la prosternation, paru en février 1996 dans le n°224 d’une revue saoudienne :
1. La prosternation favorise l’hypotension et peut être un traitement pour les personnes souffrant de l’hypertension. Elle régule la circulation sanguine : le corps peut alors effectuer des changements de positions sans que la personne ne soit atteinte d’étourdissements.
2. Au cours de la journée, l’être humain est exposé à l’électricité statique de la couverture atmosphérique. Celle-ci se concentre au niveau du système nerveux central, causant des céphalées, les courbatures et les douleurs cervicales. Le prosterné est en contact direct avec la terre : les charges électrostatiques sont complètement absorbées et dégradées par le sol ; la pression électrostatique sur le cerveau diminue. Les prosternés sont protégés contre les troubles psychologiques et la schizophrénie.
3. La prosternation diminue le risque de sinusite en contribuant à l’évacuation des sécrétions des sinus nasaux. La position déclive permet la purification et l’évacuation des excès des sécrétions muqueuses des sinus maxillaires, lorsque la personne est atteinte de la sinusite. Elle favorise la disparition de la douleur. Ceci est également vrai pour les sinus sphénoïdaux, ethmoïdaux et frontaux.
4. La prosternation fait affluer le sang au cerveau, l’alimentant en nutriments et oxygène nécessaires à l’accomplissement de sa fonction. « La diminution du flux sanguin cérébral se manifeste clairement chez les sujets qui restent en position debout prolongée. A titre d’exemple, les soldats de la garde chez lesquels survient une perte de connaissance brutale. Le traitement de celle-ci est très facile, il suffit que ce soldat s’allonge sur le dos avec une surélévation des deux pieds au même niveau que la tête et alors il reprend connaissance. »
L’augmentation du débit sanguin au niveau de la tête stimule la circulation sanguine de la face et du cou leur conférant fraîcheur et beauté.
5. La prosternation prévient la survenue des hémorroïdes et l’apparition des thromboses veineuses. Elle guérit la constipation et est considérée comme une des meilleures positions pour le traitement du prolapsus congénital de l’utérus.
Conclusion
Quand l’adorateur invoque sincèrement Allâh avec un cœur et une âme purs, Allâh est plus Proche de lui que sa veine jugulaire. S’il prie humblement dans un profond recueillement, sa salât est une clinique psychologique, un remède, pour beaucoup de maladies qui l’atteignent, et ce, sans effet secondaire.