(14) L’Hégire

Biographie du Messager

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   Dix ans après le début de la mission du Prophète , la situation des musulmans à la Mecque ne s’améliorait guère. Après les premières persécutions et le blocus,

les Qoraychites continuaient de tyranniser la communauté de Mouhammad . Suite à la réaction abjecte que subit Son Messager de la part des habitants d’At-Tâ’if, Dieu avait réconforté Son Envoyé en l’honorant d’un voyage extraordinaire (Al-Isrâ’ et Al-Mi’râj), mais le récit de cet événement aux Qoraychites ne les fit pas changer d’avis concernant l’Islam. L’Envoyé de Dieu  songeait donc sérieusement à quitter la Mecque pour accomplir sa mission en paix ; il prit toutes les dispositions nécessaires pour que son départ se déroulât dans les meilleures circonstances.

À la recherche d’une terre d’accueil

   Durant cette dixième année qui suivait le début de la révélation, tout comme les années précédentes, le Prophète  profita de la période du pèlerinage à la Mecque pour présenter l’Islam aux diverses tribus venues de toute l’Arabie. Il aborda vingt-six clans en dix jours ; chaque tribu réagit différemment à l’appel du Messager. Certaines refusèrent catégoriquement de se convertir, quelques hommes cherchaient à satisfaire leur convoitise de pouvoir en acceptant de s’associer au Prophète , et d’autres craignaient les représailles des Qoraychites.  De nombreux représentants de tribus ont adopté l’Islam, mais ils n’avaient pas assez d’influence pour convaincre l’ensemble de leur clan à embrasser la nouvelle religion. Les échecs répétitifs que subit le Prophète  n’entachèrent aucunement sa détermination. Il n’hésitait jamais à accoster les pèlerins.

   Le dernier jour du pèlerinage, alors que tous rangeaient leurs affaires, le Prophète  rencontra un groupe de six jeunes pèlerins issus de la tribu des Khazraj, en provenance de Yathrib (future Médine). Apprenant qu’ils étaient alliés aux juifs, il les invita à l’écouter. Il leur expliqua en quoi consistait la religion musulmane et leur récita quelques versets du Coran. En écoutant tout cela, certains d’entre eux réalisèrent que Mouhammad  était le Messager dont leur avaient parlé les juifs. En effet, ces derniers attendaient la venue d’un prophète dont ils connaissaient la description, persuadés qu’il descendrait des fils d’Israël. Se targuant de l’arrivée prochaine de l’Élu de Dieu, les juifs avaient bien informé leurs concitoyens de Yathrib. Les habitants de cette cité étaient donc les plus disposés à entendre le message du Prophète et à accueillir celui-ci parmi eux.

   D’autres circonstances conditionnaient la réceptibilité des gens de Yathrib : les deux grandes tribus de cette région, les Aws et les Khazraj ont passé cinq ans à s’entretuer dans une guerre sans nom. Lassés de cette lutte fratricide, ces deux tribus aspiraient à des lendemains meilleurs, d’autant plus que les combats avaient décimé tous leurs chefs susceptibles de s’opposer à la nouvelle religion.

   Les six jeunes adoptèrent donc l’Islam, mais conscients de la complexité de leur situation dans leur ville, ils préféraient consulter leurs frères Aws avant de s’engager. Ils se contentèrent de rassurer le Prophète : « Nous sommes venus à toi alors que nous sommes deux tribus qui se déchirent dans un conflit des plus violents de l’Arabie, peut-être que Dieu y mettra fin par ton intermédiaire. Nous reviendrons l’année prochaine. » Les Aws devaient prendre pleinement part à la décision d’accueillir l’Envoyé de Dieu.

   Le Prophète  accepta leur proposition : il resta donc à la Mecque et leur donna rendez-vous l’année suivante.

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   Fidèles à leur parole, les Khazraj revinrent un an plus tard avec six de leurs frères des Aws pour prêter serment d’allégeance à l’Envoyé de Dieu : n’adorer qu’Allâh, ne pas tuer, ne pas voler, ne pas forniquer, ne pas enterrer leurs fillettes vivantes, obéir au Prophète et le protéger comme leur propre personne constituaient les principaux éléments de leur engagement.

   Cependant, après avoir consulté son oncle Al-‘Abbâs, le Prophète  ne se sentait pas encore prêt à quitter la Mecque. Il devait être sûr d’être accueilli honorablement par toutes les composantes de la communauté de Yathrib avant de s’éloigner de sa ville natale. Il décida donc d’envoyer un émissaire pour préparer les gens de Yathrib à sa venue. Mouç‘ab Ibnou ‘Oumayr  fut chargé de cette mission : son caractère et son élégance convenaient parfaitement aux circonstances, d’autant plus qu’il connaissait tous les versets coraniques révélés jusqu’alors et maitrisait les offices religieux. Ce jeune homme revenait de son exil choisi en Abyssinie où il passa plusieurs années en compagnie de la centaine des musulmans qui avaient fuit les persécutions de Qoraych.

   Une fois à Yathrib, ses interventions conquirent le cœur de la grande majorité des habitants, si bien que l’année suivante, il revint à la Mecque avec de bonnes nouvelles.

Le serment d’Al-‘Aqaba

   La douzième année après le début de la révélation, Mouç‘ab Ibnou ‘Oumayr  retourna à la Mecque avec une délégation de plus de soixante-dix habitants de Yathrib, dont deux femmes, tous venus prêter le deuxième serment d’allégeance. La rencontre avec le Prophète  eut lieu le dernier jour du pèlerinage, en pleine nuit à Al-‘Aqaba. S’ils étaient surpris par les polythéistes, ils pouvaient feindre de jeter les cailloux rituels. Les musulmans de la Mecque n’avaient pas été avertis de cette entrevue pour qu’ils ne s’inquiètent pas inutilement, tandis qu’Aboû Bakr  et ‘Omar , postés sur les montagnes voisines, surveillaient les allers et venues aux alentours.

    Al-‘Abbâs, qui n’était pas encore musulman, avait accompagné son neveu pour s’assurer du bon déroulement de la réunion et insister sur la responsabilité qu’endossaient les Ançâr vis-à-vis de son neveu Mouhammad  en l’acceptant parmi eux.

   Après avoir récité quelques versets du Coran, le Prophète s’adressa aux Ançar en ces termes : « Vous me prêtez serment de m’obéir dans la guerre et la paix ; de dépenser en temps d’aisance et de dénuement ; de recommander le bien et de prohiber le mal ; de défendre la vérité sans craindre personne et de me protéger contre ce dont vous protégeriez vos femmes et enfants. » Les concernés s’enquirent de la récompense obtenue en acceptant ces conditions et des conséquences sur la vie à Médine en cas de victoire sur les Mecquois. Le Prophète  ne leur promit ni argent, ni terres, ni pouvoir, le paradis constituait l’unique rétribution des Ançâr. Il les rassura d’un ton ferme et sans équivoque quant à leur crainte de le voir retourner dans sa ville natale après l’éventuelle conquête de celle-ci : « [Je ne vous quitterai pas], mon sang est le vôtre et seule la mort nous séparera. Je suis de vous et vous êtes de moi, je combats celui que vous combattez et fais la paix avec vos alliés. »

    Conscients de ce qui les attendait mais enthousiastes, les valeureux membres de la délégation prêtèrent donc serment d’allégeance au Prophète. Cet événement fut un moment déterminant pour la suite de la mission prophétique, les habitants de Médine – nommés Al-Ançâr par le Coran – le considérèrent comme un instant fraternel privilégié avec l’Envoyé de Dieu.

   La fin de la réunion se gâta néanmoins lorsque la voix d’un polythéiste se fit entendre : « Attention à Mouhammad et aux égarés, ils se sont réunis pour vous combattre ! » La rencontre avait été découverte et les Qoraychites se lancèrent à la recherche du Prophète. Fort heureusement, les polythéistes échouèrent dans leur quête et rien n’arriva au Messager ni aux Ançâr en cette fin de pèlerinage.

   Lorsque le Prophète  revint à la Mecque, il annonça la bonne nouvelle à ses coreligionnaires et les autorisa à débuter leur émigration vers Médine. Il fit en sorte que les musulmans faibles et démunis soient accompagnés des plus aisés et influents. C’est ainsi que ‘Omar Ibnou-l-Khattâb  menaça de mort quiconque l’empêcherait de quitter la ville sainte et prit sous son aile une vingtaine de musulmans modestes, puisque personne ne vint troubler son départ.

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« Le Messager » de Moustapha Akkad : émigration des musulmans

L’exode du Prophète

L’Envoyé de Dieu, Aboû Bakr et leurs familles respectives attendirent le départ de tous leurs coreligionnaires avant d’entreprendre le leur. Les Qoraychites avaient bien compris ce qui s’ourdissait du côté des musulmans ; ils étaient fermement décidés à contrecarrer l’émigration du Prophète . La meilleure solution qui s’offrait aux polythéistes consistait tout simplement à lui ôter la vie. En effet, le pousser à l’exil lui permettrait de renforcer sa défense et le torturer réveillerait la colère des Banoû Hâchim qui leur déclareraient la guerre.

   Quoi qu’aient pu tramer les Qoraychites, ils n’auraient pu atteindre la vie de l’Envoyé de Dieu, car Allâh  veillait sur lui. L’ange Jibrîl  vint prévenir le Prophète  du danger qui le guettait, ce qui permit à celui-ci d’organiser son expatriation secrètement. Aboû Bakr  fit les préparatifs du voyage selon les recommandations de son cher ami et attendait patiemment l’ordre de prendre la route vers Médine, tandis que ‘Alî Ibnou Abî Tâlib , alors âgé de dix-sept ans, s’apprêtait à passer la nuit dans la couche du Prophète  pour faire croire aux Qoraychites que ce dernier n’avait pas quitté son domicile.

  Ce n’est qu’après s’être acquitté de ses dettes et confié à ‘Alî  le soin de rendre les dépôts à qui de droit que le Messager  pu prendre la route. En sortant de chez lui, il découvrit une horde de Qoraychites déterminés à l’éliminer coûte que coûte. Allâh inspira au Prophète de jeter une poignée de terre au visage des polythéistes en récitant ce verset : « Et Nous mettrons une barrière devant eux et une barrière derrière eux ; Nous les recouvrirons d’un voile et voilà qu’ils ne pourront rien voir. », s.36 Yâ-Sîn, v.9. C’est ainsi qu’il échappa à leur regard provisoirement frappé de cécité et put quitter la Mecque accompagné d’Aboû Bakr .

   Les deux émigrants suivirent la direction du sud pour tromper l’ennemi et se réfugièrent trois jours dans une grotte au sommet de la montagne. ‘Amir Ibnou Fouhayra , un berger, avait pris soin de faire disparaître leurs traces et Asmâ’ , la fille d’Aboû Bakr  était chargée de leur apporter la nourriture durant leur séjour. Le père de la jeune fille tenait un rôle non moins important, puisqu’il veillait sur l’Envoyé de Dieu au prix de sa vie. Aboû Bakr  pénétra le premier dans la caverne et obtura tous les espaces creux pour protéger son ami de toute morsure de serpent ou de scorpion. En dépit de ces précautions, il fut lui-même mordu par un serpent dans la nuit, mais il n’émit aucune plainte de peur de réveiller le Prophète endormi. Cet exemple d’abnégation de soi fera dire à ‘Omar Ibnou-l-Khattâb  : « Je jure par Allâh, cette nuit qu’Aboû Bakr a passée avec le Prophète est meilleure que ‘Omar et que toute sa famille. J’aurais tellement souhaité être un poil dans le corps d’Aboû Bakr ! »

   Du haut de sa cachette offrant une vue panoramique sur la Mecque, le Prophète, quant à lui, ressentait une profonde tristesse à l’idée de quitter sa terre natale : « Allâh seul sait que tu es l’endroit le plus cher à mon cœur, et si ton peuple ne m’avait pas chassé, je ne t’aurais jamais quittée. » Mais dans le Coran, Dieu rassure Son Messager : « Celui qui t’a prescrit le Coran te ramènera certainement là où tu (souhaites) retourner. », s.28 Al-Qaçaç (Le Récit), v.85. La victoire est proche, mais l’endurance est de mise.

   Pendant ce temps, le réveil des Qoraychites fut douloureux en s’apercevant que le Prophète leur avait échappé. Ils se lancèrent donc à sa poursuite et parvinrent tout de même jusqu’à la grotte. Mais Dieu leur voila de nouveau les yeux puisqu’ils ne virent pas les deux fugitifs : la présence de pigeons couvant leurs œufs et d’une toile d’araignée les induisit en erreur. C’est ainsi que le Prophète  se déroba une nouvelle fois aux yeux de ses ennemis par la grâce d’Allâh .

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« Le Message » de Moustapha Akkad : dans la grotte

   Au bout de trois jours, l’Envoyé de Dieu et son Compagnon se dirigèrent vers Yathrib, en suivant une route inconnue des caravanes de Qoraych. Ces derniers offraient une centaine de chamelles à qui leur livrerait le Messager mort ou vif. Sourâqa Ibnou Mâlik, très intéressé par l’alléchante promesse, s’empressa de retrouver les traces de celui dont la vie était mise à prix. Ce dernier ne cessait d’invoquer la protection de Dieu, tandis qu’Aboû Bakr  veillait sur lui de tous côtés. En s’approchant du Messager, Sourâqa tomba trois fois de sa monture en dépit de ses qualités de cavalier. Comprenant qu’il ne pouvait atteindre le Prophète, il réclama un prix en échange de son silence. Le Messager lui promit les bracelets d’or du roi de Perse… Vingt ans plus tard, sous le califat de ‘Omar Ibnou-l-Khattâb , la Perse devint musulmane et les bijoux promis par le Prophète revinrent de droit à Sourâqa qui se convertit à l’Islam lors de la conquête de la Mecque.

Son arrivée à Yathrib

   Deux semaines après son départ de la Mecque, le Prophète  arriva à Qoubâ‘, une ville à dix kilomètres de sa destination finale. Il décida de s’y arrêter quelques jours afin d’honorer la population qui l’a si bien reçu. Il y construisit même la première mosquée de l’Islam, et Dieu ne manqua pas de la mentionner dans le Coran : « Car une mosquée fondée dès le premier jour, sur la piété, est plus digne que tu t’y tiennes debout [pour y prier]. On y trouve des gens qui aiment bien se purifier, et Allâh aime ceux qui se purifient. », s.9 At-Tawba (Le Repentir), v.108.

   Les Ançâr guettaient quotidiennement la venue du Prophète  avec impatience jusqu’au soleil brûlant du zénith. Leur enthousiasme atteignit son paroxysme lorsqu’un juif s’écria : « Ô les Arabes ! Voici l’homme que vous attendiez ! » Tous les habitants de Yathrib accoururent pour voir le Messager… Mais lequel était-ce ? Peu d’entre eux l’avaient déjà rencontré. Ce n’est que lorsqu’Aboû Bakr  ombragea le Prophète à l’aide de sa cape que les Ançâr parvinrent à distinguer les deux hommes. Des chants et des poèmes issus du cœur accueillirent le Bien-Aimé dans sa nouvelle ville. Celui-ci prononça un discours concis mais apaisant : « Répandez la paix entre vous, faites manger les autres de votre nourriture. Prenez soin de vos parentés, priez la nuit quand les gens préfèrent le sommeil et vous entrerez au paradis en paix. »

   Ce fut un jour inoubliable et le début d’une ère nouvelle pour les premiers musulmans, si bien qu’ils établirent un nouveau calendrier (hégirien), encore d’actualité et ce, jusqu’à la fin des temps…

Après l’Hégire

   Avec l’arrivée du Prophète  et des Mouhâjiroûn à Yathrib, la vie de la cité se compliqua. Ces derniers, commerçants, avaient quitté une ville qu’ils chérissaient, abandonnant tous leurs biens à la Mecque. Ils ont été reçus par les Ançâr, des agriculteurs partagés entre les Aws et les Khazraj, deux tribus marquées par des guerres intestines. La plupart d’entre eux avaient embrassé l’Islam, tandis que quelques-uns l’avaient refusé. Mais une nouvelle catégorie de personnes apparut : les hypocrites, qui se proclamaient officiellement musulmans mais qui vouaient secrètement une haine indescriptible envers le Prophète  et ses Compagnons.

   La dernière composante de la ville était la communauté juive qui possédait presque tous les puits et contrôlaient le commerce des céréales, des vins et des tissus. Faisant partie des gens du Livre, ils honnissaient les polythéistes et ont développé une animosité profonde vis-à-vis des musulmans dont le prophète était arabe.

   Tous les ingrédients de la guerre civile étaient réunis, mais le Prophète  su comment unifier sa nation et apaiser les éventuelles étincelles entre les citoyens en deux années seulement. L’édification de la mosquée fut le point de départ de relations d’égalité entre les fidèles : Mouhâjiroûn (immigrants) et Ançâr (Aws et Khazraj), riches et pauvres s’y retrouvaient pour prier et apprendre leur religion. La fraternité mutuelle se renforça grâce à une cohabitation basée sur la générosité et l’altruisme des Ançâr et le savoir et la patience des Mouhâjiroûn qui enseignaient l’Islam à leurs hôtes.

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« Le Message » de Moustapha Akkad : la chamelle du Prophète qui détermina l’emplacement de la mosquée de Médine

   Fin politicien, l’Envoyé de Dieu ne se contenta pas de mettre en avant les qualités de chacun, il établit des clauses de citoyenneté stipulant les droits et les devoirs de chaque citoyen et déterminant la place des non musulmans. Les juifs ont conservé leur liberté de culte et participaient entièrement à la vie dans cette cité. Celle-ci fut également touchée par le vent du renouveau et prit le nom d’« Al-Madîna » (signifiant tout simplement « la cité »), une appellation neutre ne privilégiant aucune communauté.

   Le Prophète  insista sur le lien fraternel naissant entre les Mouhâjiroûn et les Ançâr : chaque musulman de Médine était invité à parrainer un émigrant de la Mecque en le considérant comme son propre frère. Il s’agissait de veiller sur lui, partager sa nourriture avec lui et l’aider à s’intégrer dans la société médinoise par le travail pour acquérir son indépendance. Les Ançâr ont fait preuve d’un altruisme exemplaire que le Coran n’a pas manqué de mentionner plus tard dans des termes éternels : « [le butin appartient également] à ceux qui avant eux [les Mouhâjirîn : émigrés], se sont installés dans le pays et dans la foi [les Ançâr], qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que [ces émigrés] ont reçu, et qui [les] préfèrent à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent », s.59 Al-Hachr (l’Exode) v. 9.

   Avec l’Hégire, le Messager a accompli une avancée certaine dans sa mission. Les Mouhâjiroûn étaient maintenant loin des persécutions infligées par les polythéistes et pouvaient espérer vivre leur foi dans la sérénité. Médine leur avait ouvert ses portes et ses habitants partageaient tout ce qu’ils possédaient avec eux. Bien sûr, les ennuis allaient prendre une autre tournure, mais rien ne pouvait affaiblir la détermination et le courage des musulmans guidés par l’être humain le plus magnanime de tous…

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