(2) Les spécificités de l’école mâlikite

Jurisprudence malikite

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   L’école mâlikite est assez singulière dans l’établissement de ses règles et sa façon de traiter les situations. Son choix s’est porté sur des règles simples mais efficaces, toujours en adéquation parfaite avec l’esprit de l’Islam.

Caractéristiques fondamentales

   Le dynamisme du rite mâlikite passe par sa capacité à réunir et concilier des sources très différentes qui oscillent entre la fidélité du texte et la véridicité des avis émis. D’ailleurs, la diversité de ses principes révèle à la fois une résistance à considérer les textes comme une matière immuable et un refus de recourir excessivement à la raison. C’est précisément dans cette orientation que réside le secret de la sagesse et du juste milieu spécifiques à l’école mâlikite.

   En fait, les sources se complètent pour faciliter le travail aux savants puisque ces derniers disposent des outils les plus appropriés à l’interprétation et à la déduction de lois. En ce qui concerne le Coran et la sunna, les juristes ne se limitent pas à une lecture littérale : ils adoptent au contraire une démarche comparative qui fait appel à une analyse précise du contexte et de ses corrélations.

   Aussi, le rite mâlikite accorde une grande importance au raisonnement par analogie et a étendu son champ à des questions éludées par les autres écoles. Ainsi, les cas relevant de sanctions ou d’expiations, de causes ou de conditions, d’autorisations ou d’empêchements trouvent des réponses au sein de la doctrine mâlikite, qui devient par conséquent la plus exhaustive.

Caractéristiques jurisprudentielles

1 – Une ouverture sur les autres

   Une règle de base régit l’école mâlikite : « La loi de ceux qui nous ont précédés est la nôtre tant qu’elle n’est pas abrogée par un texte. » C’est ce principe fondamental qui distingue le mâlikisme puisqu’il lui confère une ouverture constructive sur les autres rites et les religions précédentes : le rite mâlikite est donc naturellement prédisposé à la cohabitation et à la recherche d’intérêts communs. La jurisprudence y est considérée comme un devoir d’effort de la part de tout un chacun et non pas comme une simple imitation des lois.

   Les mâlikites intègrent à leur doctrine le concept de légitimité du gage (« al-ja‘âla ») et de la caution (« al-kafâla ») suivant l’engagement du prophète Yoûssouf : « (…) Et quiconque la rapportera recevra la charge d’un chameau et je m’en porte garant », s.12 Yoûssouf, v.72. Ils reconnaissent l’idée de partage convenu au préalable à l’exemple de Çalih : « Voici une chamelle, leur dit-il : il lui appartient de s’abreuver un jour convenu et à vous de boire un autre jour », s.26 Ach-Chou‘arâ’ (Les Poètes), v.155, de même que la notion d’échange conformément à la proposition que le sage de Madiane fit à Moûssâ : « Je voudrais te donner en mariage l’une de mes deux filles que voici contre huit années de service auprès de moi », s.28 Al-Qaçaç (Le Récit), v.27.

   Les adeptes mâlikites ont la possibilité de prier derrière un imâm appartenant à une autre doctrine, même si son opinion diffère, tant qu’il ne considère pas sa divergence comme une obligation ou une condition. C’est le cas pour un imâm qui s’endormirait un moment après avoir accompli ses ablutions ou celui qui omet de prononcer « Allâhou Akbar » en début de prière (cf. rite hanafîte).
La divergence est pleinement respectée au point que tout est mis en œuvre pour prévenir toute relation conflictuelle : la « basmala » est prononcée à voix basse durant la prière, signe d’indulgence vis-à-vis de l’école chafi‘îte. D’ailleurs, les mâlikites n’hésitent pas à avoir recours aux préceptes chafi‘îtes ou hanafites s’ils ne disposent d’aucune référence propre.
Cette petite anecdote résume parfaitement l’état d’esprit de l’imâm Mâlik et de son école : un jour, il se rendit à la mosquée après la prière de l’açr et s’assit sans accomplir la prière de salutation. Interpellé par un enfant au sujet de cette soi-disant négligence, il se leva et s’exécuta. Questionné sur son agissement, il répondit : « Je crains d’être concerné par cette parole de Dieu : « Et quand on leur dit : Inclinez-vous !, ils ne le font pas », s.77 Al-Moursalât (Les Envoyés), v.48.

   L’excommunication d’un musulman à cause d’un péché ou d’une tentation ne trouve pas sa place au sein du rite mâlikite. D’ailleurs, lorsque Mâlik était interrogé sur le statut des mou‘tazilites, il répondait : « C’est la mécréance qu’ils ont fuie. »
Aussi, malgré son statut honorable, Mâlik Ibnou Anas n’a jamais exigé des imâms qu’ils suivent son rite, même si c’était l’avis du calife abbasside de l’époque.

2 – Une aptitude à se renouveler sans cesse

   Rechercher l’intérêt général, prévenir les actes illicites et préserver les bonnes mœurs sont les facteurs dynamiques de l’évolution du rite mâlikite. Les cas problématiques sont considérés relativement à leur situation spatio-temporelle. Cette approche permet donc d’apporter des solutions en complète adéquation avec la conjoncture, en toute conformité avec l’esprit de l’Islam. Toutefois, cette prédisposition au renouveau se cantonne à des circonstances bien précises telles que l’absence de texte, l’existence d’avis divergents ou d’options alternatives. En revanche, toutes les injonctions ou interdictions formulées explicitement par les sources scripturaires et les pratiques reconnues comme légales sont intouchables, car immuables.

3 – Une souplesse à toute épreuve

L’adaptabilité est une des caractéristiques de l’école mâlikite ; elle se concrétise dans la résolution de cas isolés en considérant l’avis différent, selon les fondements de la doctrine. Ainsi, le rite mâlikite prend en compte des situations invalides mais controversées, et les réhabilite en y appliquant les effets d’un cas authentifié valable par ordre d’importance. Par exemple, certains actes de mariage caduc au départ sont authentifiés après consommation ; la paternité s’applique à la progéniture ; les deux conjoints bénéficient d’un droit de succession réciproque ; le divorce est reconnu. Cette procédure s’applique également à tout autre type de contrats, contrairement au rite chafi‘îte qui préconise une résiliation, voire l’application des peines prescrites.

4 – Indulgence et simplification

C’est dans le Coran et la sunna que les mâlikites tirent ces principes de bienveillance et de facilité : « (…) Dieu tient ainsi à vous faciliter l’accomplissement de vos devoirs religieux et non à vous le rendre difficile (…) », s.2 Al-Baqara (La Génisse), v.185 ; « Dieu n’impose à une âme que selon sa capacité (…) », s.2 Al-Baqara (La Génisse), v.286 et le Prophète a dit : « Facilitez et gardez-vous de compliquer les choses. »
Le système mâlikite s’est de surcroît fondé sur certains principes généraux comme :
– « tout embarras doit être levé » ;
– « la difficulté engendre la facilité » ;
– « la nécessité lève l’interdit » ;
– « tout est permis tant qu’aucun texte ne signifie le contraire ».
Ces bases apportent une touche positive au culte, aux transactions, aux affaires familiales, et bien d’autres sphères de la vie du musulman.

5 – Sagesse et juste milieu

La modération caractéristique de l’école mâlikite apparaît en filigrane dans tous ses aspects (fondements, opinions, études de cas). Elle se concrétise par le refus de l’exagération, l’indolence, l’extravagance, le débordement, l’excentricité, la déviation, etc. mais préconise plutôt le raisonnement par analogie, donne la priorité à la facilité, rejette l’absurde et combat les innovations malavisées. Evidemment, il réprouve l’utilisation de procédés dévoyés dans le but de se dérober aux obligations ou tomber dans le répréhensible déguisé. De manière générale, la malhonnêteté est formellement condamnée.

6 – Importance de la finalité

C’est dans les détails que le rite mâlikite a saisi l’esprit de la loi islamique, ses buts et en a anticipé les changements. Ainsi, il respecte le mieux ses décrets et ses finalités, qu’elles soient évidentes ou obscures, dès qu’il s’agit d’en constituer les fondements, surtout relativement aux cinq besoins élémentaires : la religion, la vie, la raison, l’honneur et les biens matériels. Mieux que bon nombre d’autres rites, le malikisme a su déployer les grands moyens pour préserver ces besoins de toute violation. L’exemple du droit à la vie témoigne clairement de l’aptitude de l’école mâlikite à allier avec finesse la lettre à l’esprit, afin d’en extraire la notion essentielle qui servira à l’élaboration optimale des règles. Le droit à la vie englobe la protection de la personne et la sanction rigoureuse des criminels qui porteraient atteinte à quelque innocent en invoquant ce précepte coranique : « C’est dans le talion que vous aurez la préservation de la vie, ô doués d’intelligence, peut-être serez-vous pieux. », s.2 Al-Baqara (La Génisse), v.179.

   Ces objectifs ont été atteints pour le rite mâlikite qui a su mettre en œuvre les principes nécessaires avec sagesse, parvenant même à contenir la progression du taux de criminalité dans les sociétés qui l’ont suivi dans leurs législations :
– en imposant l’application de la loi du talion pour tout homicide volontaire avec préméditation, considérant celui commis indirectement au même degré que celui perpétré directement : ainsi, commanditer un assassinat, contraindre quelqu’un à tuer, révéler la cachette d’une personne recherchée ou encore la livrer à son meurtrier.
Entrent dans cette même catégorie le fait de priver de subsistance ou de vêtements, le faux témoignage suscitant l’homicide de même que l’euthanasie.
L’école mâlikite applique la loi du talion sur tous les complices d’un assassinat. Les circonstances atténuantes sont minimisées au maximum pour que le criminel n’échappe pas à la sentence ; de même le mâlikisme se contente d’« al-qasâma » pour reconnaître un homicide ou le prix du sang. Il refuse également toute grâce émanant d’un tuteur ou d’un imâm (faute de tuteur). Avec cet équipement législatif, l’homicide devient quasiment impraticable, assurant l’immunité et la paix pour l’ensemble de la société.
– de toute l’histoire du mâlikisme, très peu de tentatives de meurtre ont été répertoriées. L’efficacité de la prévention est donc probante.
Le résultat n’est pas aussi positif pour les rites qui ont simplifié l’idée de complicité, grossi la liste des présomptions, rejeté le qiyâs concernant les sentences requises et affermi les présomptions dans le cas d’un meurtre sans préméditation. N’importe quel criminel peut ainsi parvenir à ses fins en passant outre la législation et se dérober à toute peine.

7 – Dimension du savoir et de la connaissance

Cet aspect du mâlikisme est lié à sa maîtrise approfondie des textes de loi. En réalité, le fiqh ne se borne pas à une connaissance rudimentaire des affaires de la vie, mais il est plutôt une compréhension subtile et intelligente des réalités. Allâh dit dans le Coran : « Et c’est Lui Qui disposa pour vous les étoiles pour que vous vous guidiez dans les ténèbres du continent et de la mer. Nous exposons les signes pour des gens qui savent. Et c’est Lui Qui vous a créés à partir d’une âme unique : il vous faut un gîte et un réceptacle. Nous exposons les signes pour des gens qui comprennent », s.6 Al-An‘âm (Les Bestiaux), v.97-98. Lorsque Dieu parle d’éléments concrets (étoiles, mer), Il utilise le verbe « يَعْلَمُونَ » (savoir) ; mais quand Il mentionne des notions invisibles (âme unique, gîte, réceptacle), Il emploie le verbe « يَفْقَهُونَ » (comprendre). D’ailleurs ces paroles du Prophète illustrent parfaitement la prévalence d’une compréhension perspicace : « Lorsque Dieu choisit de couvrir quelqu’un de Ses grâces, Il lui fait don de l’aptitude à bien comprendre les choses de la religion ». Avec une telle conception de la connaissance, l’école mâlikite se rapproche le plus du Coran et de la sunna. Ibnou Taymiyya la trouve la plus en adéquation avec les ahâdith authentiques ; l’imâm Ach-Châfi‘î la qualifie de plus judicieuse et de plus compétente au niveau du raisonnement par analogie et l’imâm Ahmad la considère comme la plus fiable concernant la jurisprudence.

8 – Dimension pragmatique et sociale

Cette sphère du rite mâlikite transparaît à travers l’intérêt porté à l’utilité publique et aux bonnes mœurs. Ces deux critères servent de base à l’élaboration de la législation. À partir de là, dès qu’une pratique ou une utilité sert l’intérêt général tant religieusement que socialement, et qu’elles ne contredisent aucunement les principes de la loi islamique, l’école mâlikite les intègre volontiers dans son système juridictionnel, même sans preuve. Cela dit, ne sont considérées comme utilités que celles qui présentent des intérêts légitimes, non pas celles qui concrétisent les intérêts passionnels des hommes, car les leurs sont bien souvent contradictoires. Allâh dit à juste titre : « Et si la Vérité correspondait à leurs passions, les cieux et la terre ainsi que ce qu’ils contiennent seraient corrompus (…) », s.23 Al-Mou’minoûn (Les Croyants), v.71.

9 – Logique et rationalisme

Logique et rationalisme participent à la déduction des principes mâlikites dans la mesure où ces idées ne ternissent pas la lucidité ni les lois universelles. L’école mâlikite bannit formellement tout ce qui s’oppose à ces principes fondamentaux comme dans des cas de filiation, de témoignage ou de contentieux.

10 – Réalisme

   Le réalisme qui sous-tend toutes les sphères du mâlikisme se révèle clairement dans la différenciation opérée entre des questions concrètes (réelles) et des interrogations potentielles (théoriques). L’imâm Mâlik avait pour habitude de répondre à celui qui s’intéressait aux deux sortes de questions : « Pose tes questions sur ce qui est et ne t’intéresse pas à ce qui pourrait être ». Il arrivait même qu’il ne répondît pas et si son interlocuteur insistait, il rétorquait : « Je t’aurais répondu si tes questions avaient porté sur ce qui pourrait t’être utile. »

   Finalement, les caractéristiques de l’école mâlikite dégagent un esprit de tolérance à toutes épreuves et un désir profond de faciliter la vie du musulman où qu’il soit. Il apparaît clairement que l’objectif essentiel de ce rite est de préserver l’unité des fidèles, cultivant plutôt ce qui réunit les cœurs, non pas ce qui pourrait les diviser. L’école mâlikite est en fin de compte à l’image de son fondateur : humble, rigoureuse et clairvoyante.

Remarques

   La loi de Dieu s’adresse à tout musulman responsable (pubère) et en pleine possession de sa raison. Avant d’accomplir une prescription divine, il convient au croyant de formuler une intention ferme qui voue son acte exclusivement à Allâh , conformément au hadîth prophétique : « Les actes ne valent que par leurs intentions (…) » (Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim).
Le statut par défaut de tout acte est la licéité à moins qu’un texte ne vienne modifier cet état de fait ou que l’acte en lui-même ne soit préjudiciable. En outre le musulman doit essayer de s’éloigner des « moutachâbihât » (actes se situant entre le licite et l’illicite) pour se préserver. Le Prophète a dit à ce sujet : « En vérité, il y a ce qui est clairement licite et ce qui est clairement illicite ; entre les deux, se trouve les cas douteux. Peu de gens en ont connaissance ; mais celui qui s’en préserve protège sa foi et son honneur. Par contre, celui qui y tombe, tombe dans l’illicite, tel un berger faisant paître son troupeau autour d‘un pâturage interdit – mais vraisemblablement fait pour cela. Chaque roi possède un endroit protégé (tel ce pâturage interdit). Méfiez-vous; les lieux protégés d’Allah sont les choses qu’II a déclarées illicites. » (Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim).

   Toutes les actions et les paroles humaines sont classifiées selon un degré de considération morale qui permet au musulman d’agir au mieux en vue de gagner le paradis. La jurisprudence islamique distingue cinq groupes d’actes :
– l’obligatoire (« al-wâjib ») regroupe tout acte à caractère indispensable cité dans le Coran comme la prière ou le jeûne. Le musulman est récompensé pour sa réalisation et endosse une mauvaise action s’il le néglige.
– le recommandé (« al-moustahabb ») désigne toute action méritoire pratiquée par le Prophète en public, mais qu’aucune preuve ne vient imposer aux croyants, telle l’utilisation du « siwâk » (comme le bâton d’arak) pour le brossage des dents. Le musulman obtient une récompense pour son accomplissement et n’encourt aucun blâme pour son abandon. Ce type de prescription se divise en sous-catégories : la « sunna mou’akkada » (sunna fortement conseillée) que le Prophète pratiquait toujours et en public ; la « sunna moukhaffafa » (sunna légère) ; la « raghîba » (quasi obligatoire) qu’il accomplissait toujours en incitant les musulmans à l’imiter (comme la prière d’al-witr), et la « nâfila » qu’il accomplissait régulièrement, mais pas forcément de manière ostensible.
– le blâmable (« al-makroûh ») concerne toute œuvre qu’il faut éviter. Le Prophète a déconseillé par exemple de souffler sur la nourriture chaude pour la refroidir. Ainsi, celui qui délaisse un acte réprouvé est récompensé, mais n’est pas sanctionné s’il l’accomplit.

– l’interdit (« al-harâm ») s’applique à tout acte défendu par Allâh et Son Messager , comme la consommation de boissons enivrantes ou le mensonge. Celui qui s’en éloigne comptabilise une bonne action, quant à celui qui s’y adonne s’expose au châtiment divin (sauf s’il se repent sincèrement).

– le permis (« al-moubâh ») se rapporte à toute activité qui n’entre dans aucune autre catégorie et n’entraîne ni sanction ni récompense : conduire une voiture, faire du sport, etc.

L’adoration de Dieu

   L’adoration se dit « ‘ibâda » en arabe et revêt deux sens. L’un, commun, englobe toutes les adorations liées au culte (ablutions, prière, etc.) ; l’autre, plus général, intègre toute conduite suscitant la satisfaction de Dieu. Les paroles ou les actes exprimés par le cœur (l’intention ou la concentration) sont également des adorations. Ainsi, même manger, boire ou dormir peuvent être considérés comme acte d’adoration dès lors que la bonne intention est au rendez-vous.

   Les juristes divisent le droit en deux catégories : les adorations (« al-‘ibadât ») et les affaires sociales (« al-mou‘âmalât »). Ils donnent la prévalence aux premières pour une simple raison énoncée par Allâh dans le Coran : « Je n’ai créé les hommes et les djinns que pour qu’ils M’adorent. », s.52 Adh-Dhâriyât (Les Ouragans), v.56.
Les ‘ibadât sont des adorations pures vouées exclusivement à Dieu alors que les mou‘âmalât incluent aussi les droits des hommes. Dans un souci de priorité, les ‘ibadât s’étudient donc en premier lieu. On en distingue trois sortes :
– les ‘ibadât physiques : la prière, le jeûne ;
– les ‘ibadât à caractère financier : la zakât, l’aumône ;
– les ‘ibadât comprenant les deux aspects : le pèlerinage.

   L’adoration donne un sens à la création de l’homme, mais elle est également un moyen d’atteindre la satisfaction divine. Pour se faire, Allâh a montré aux hommes par l’intermédiaire de Son Messager comment L’adorer. La salât (prière), l’acte adoratif par excellence, nécessite une purification spécifique. Le musulman est conscient de l’importance de se purifier puisque cela est une condition de la salât. Le Coran énonce : « Dieu aime les enclins au repentir. Il aime les scrupuleux en matière de pureté », s.2 Al-Baqara (La Génisse), v.222. Le Prophète s’est également prononcé sur la purification : « La purification est la moitié de la foi » (Rapporté par Mouslim).

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