La paralysie du sommeil

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   Qui dans son existence n’a jamais vécu un sommeil perturbé par la désagréable sensation qu’une présence l’étouffe, ou l’enserre si fort qu’il lui est impossible de bouger ? Qui, conscient de cette situation paralysante n’a pas senti son cœur presque au bord de la rupture battre la chamade et céder parfois à la panique, à l’angoisse ?

La paralysie au cours du sommeil est un état normal survenant lors du sommeil paradoxal et empêchant la personne endormie de vivre physiquement ses rêves qui se produisent durant cette période précisément. Ce n’est donc pas un trouble en soi. Le problème se pose lorsque la conscience du sujet fait irruption lors de la paralysie du sommeil : c’est cet éveil que l’on appelle communément « la paralysie du sommeil ».Il se manifeste aussi bien au cours de l’endormissement que lors du réveil. La personne est réveillée, mais elle est incapable de tout mouvement ou de respiration profonde. Les paupières sont les seules à pouvoir bouger.

   Des hallucinations accompagnent fréquemment la paralysie du sommeil et génèrent une angoisse chez le sujet, qui revient spontanément à son état normal après quelques secondes ou tout au plus 10 minutes (rarement plus). Ces visions varient d’un individu à un autre, cependant certaines sont plus communes à l’expérience que d’autres : la peur est la plus courante ; les très courantes sont la sensation de « présence » (souvent maléfique), la sensation de pression, d’écrasement ou d’étouffement ; les assez courantes concernent les hallucinations tactiles (contacts ou saisie par une main), les hallucinations agréables (présence « protectrice ») ; les rares relèvent de la sensation de chute, des vibrations (avec parfois impression d’électrocution) et une interaction sexuelle.

   La paralysie du sommeil est un phénomène se rencontrant dans toutes les cultures du monde ; maintes d’entre celles-ci attribuent le trouble à la présence d’un esprit démoniaque : la paralysie du sommeil est parfois assimilée à un envoûtement. La conscience pendant la paralysie du sommeil porte différentes appellations :

   Au Maroc : « boughttat » (« celui qui couvre ») ; un « gars noir » très lourd, une vieille femme ou encore un djinn, écrase de son poids la poitrine du dormeur.
En Algérie : « jedma » (« cauchemar »).
En Turquie : « karabasan » (« le gars noir »).
En Chine : « gui ya chuang (« fantôme qui écrase [le dormeur] contre le lit.
Au Japon : « kanashibari » (« maintenu par une étreinte de fer »).
Au Mexique : « subida del muerto » (« le mort qui monte dessus »).
Au Canada (Terre-Neuve) : « Ag Rog ou Old Hag » (« vieille sorcière »).
Chez les Inuits : « augumangia » en Inupik et « ukomiarik » en Yupik ; le trouble est attribué aux esprits.
En Russie : c’est la colère du « domovoï », l’esprit de la maison châtiant des personnes pour mauvais devoirs conjugaux ou trahison.
Aux Antilles françaises : le phénomène est probablement à l’origine de la croyance aux « Dorlis », des chiens volants qui pénètrent au cours de la nuit des cases pour épier et parfois   violer des jeunes femmes ; des ciseaux sont accrochés sur les portes pour s’en protéger.

   En Europe médiévale : la paralysie du sommeil est liée à la présence de démons ou à la sorcellerie.

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Les causes possibles

   La physiologie du trouble de l’éveil lors de la paralysie du sommeil n’a pas encore pu être totalement expliquée. 25% de la population générale a expérimenté la paralysie du sommeil au moins sous une forme légère une fois ou plus dans son existence.
Plusieurs facteurs favorisent la probabilité de la paralysie et des hallucinations :

– Dormir sur le dos ;
– Avoir des horaires de sommeil irréguliers, les siestes ;
– Stress important ;
– Changement de style de vie ou d’environnement ;
– Certains exhausteurs de goût renfermant notamment du glutamate de sodium (ou glutamate, très prisé dans la cuisine asiatique et l’alimentation industrielle : c’est un acide aminé naturel – – sous forme de poudre blanche cristalline, très soluble dans l’eau ; réputé neurotoxique, particulièrement chez les individus qui en consomment plus de 3 g par repas) ;
– La lumière ambiante.

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Glutamate de sodium

Les solutions pour y remédier

   Pour mettre fin à la paralysie du sommeil :

   Se concentrer sur les extrémités du corps (le bout des doigts par exemple) et essayer de les bouger ;
Faire disparaître la peur accompagnant le phénomène permet de le contrôler et d’éradiquer les expériences désagréables
Plus l’individu avance en âge, plus la probabilité du trouble diminue. L’état d’esprit du sujet est primordial, car il conditionne le caractère effrayant ou agréable des hallucinations associées à la paralysie du sommeil. Il est conseillé de conserver son calme et d’imaginer une scène agréable pour que la sensation se reproduise et être ressentie, car la paralysie du sommeil est sans conséquence.

Conclusion

   La paralysie du sommeil appartient à un catalogue de troubles du sommeil décortiqués par la science moderne. Cependant, il y a plus de 1 400 années, l’Islam les a prévenus en instaurant des convenances à respecter lors de l’endormissement (cf. même rubrique, Les convenances du sommeil en Islam).

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