Prévalence du diabète en France

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   Un rapport de l’Institut de veille sanitaire français souligne que les femmes maghrébines vivant en France métropolitaine présentent un risque de diabète 2,5 fois plus élevé que les femmes originaires de France.

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   Les Maghrébins vivant en France, et surtout les femmes, souffrent plus du diabète que la population d’origine française, selon un rapport qui vient d’être publié par l’Institut de veille sanitaire français (InVS) et relayé par la MAP. Selon l’étude, la prévalence du diabète est estimée à 7,5 % chez les personnes âgées de 45 ans et plus, originaires de France, alors qu’elle monte à 14 % chez les populations originaires d’un pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) résidant en France.

   Ces différences sont davantage marquées chez les femmes (16,6 % contre 6,5 %) que chez les hommes (12,1 % contre 8,6 %), selon les données de l’enquête décennale portant sur un échantillon de plus de 35.000 personnes résidant en France métropolitaine. Le rapport souligne que les femmes maghrébines vivant en France métropolitaine présentaient en effet « un risque de diabète 2,5 fois plus élevé que les femmes originaires de France ». Selon les chercheurs, « le niveau d’études plus modeste chez les femmes d’origine maghrébine peut expliquer en partie cette prévalence élevée ». Par ailleurs et paradoxalement, l’obésité (facteur de risque) est moins répandue parmi la population diabétique d’origine maghrébine en comparaison avec la population diabétique d’origine française.

   Les experts suggèrent en conséquence « une influence génétique plus forte ou une forme différente de diabète : les personnes d’origine maghrébine auraient un risque plus élevé de développer un diabète à un niveau de corpulence plus faible par rapport à la population d’origine française ». Toutefois, concluent-ils, le diabète de type 2 (le plus fréquent qui touche surtout les adultes) résulte d’interactions entre génétique et environnement, et cette interaction semble plus forte chez les femmes que chez les hommes d’origine maghrébine.

   Par ailleurs, les chercheurs ont constaté un « contrôle glycémique souvent médiocre et des complications ophtalmologiques fréquentes chez les personnes originaires d’un pays du Maghreb ». Les chercheurs affirment également que « les personnes diabétiques originaires d’un pays du Maghreb avaient un recours moins fréquent aux médecins généralistes, mais un taux d’hospitalisation identique à celui des personnes originaires de France ».

   L’étude conclut que « l’impact important du pays d’origine (Maghreb), en particulier sur la prévalence du diabète chez les femmes et sur la prise en charge médicale du diabète dans les deux sexes, doit être pris en compte dans les campagnes de prévention ».

Article tiré du site Le Matin.ma, publié le 23.01.12.

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