Sourate 95 At-tîn (Le Figuier)

Tafsir du Saint Coran (articles)

x54

   Au nom d’Allâh, Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséricordieux.
1. « Par le figuier et l’olivier !
2. Et par le Mont Sinîn !

3. Et par cette Cité sûre !
4. Nous avons certes créé l’Homme dans la forme la plus parfaite.
5. Ensuite, Nous l’avons ramené au niveau le plus bas,
6. sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres : ceux-là auront une récompense jamais interrompue.
7. Après cela, qu’est-ce qui te fait traiter la rétribution de mensonge ?
8. Allâh n’est-Il pas Le plus Sage des Juges ? »

بسم الله الرحمن الرحيم

وَالتِّينِ وَالزَّيْتُونِ

وَطُورِ سِينِينَ

وَهَذَا الْبَلَدِ الْأَمِين

لَقَدْ خَلَقْنَا الْإِنْسَانَ فِي أَحْسَنِ تَقْوِيم

ثُمَّ رَدَدْنَاهُ أَسْفَلَ سَافِلِينَ

إِلَّا الَّذِينَ آَمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ فَلَهُمْ أَجْرٌ غَيْرُ مَمْنُونٍ

فَمَا يُكَذِّبُكَ بَعْدُ بِالدِّينِ

أَلَيْسَ اللَّهُ بِأَحْك الْحَاكِمِينَ

Descente et composition :

   Sourate « At-tîne » est entièrement révélée à la Mecque, après la sourate 85 « Al-Bouroûj » (« Les Constellations »). Vingt-huitième dans l’ordre chronologique de la révélation, elle est classée en quatre-vingt-quinzième position dans le Coran. Elle est composée de huit signes (versets).

Thème :

   Deux points principaux sont traités dans cette sourate, ils sont ainsi résumés : Allâh honore l’humain, car il a été créé à la perfection ; ceux qui donnent des associés à Allâh nient le Jour de la rétribution.

Les mérites de la sourate :

   Le Prophète se trouvait toujours à la Mecque lors de la descente de cette sourate, entouré de quelques adhérents à l’Islâm. La sourate venait les conforter dans leur position, elle catalysait leur foi : sa vertu réside dans le rappel aux croyants de l’honneur et de la récompense réservés à leur intention par Allâh . Elle est une interrogation et une invite à l’Islâm pour l’incrédule, mais également son rabaissement quand il persiste dans son ingratitude.

   Outre ce qui est déjà mentionné ci-dessus, il est rapporté qu’à la fin de la lecture du dernier verset « Allâh n’est-Il pas Le plus Sage des Juges ? », le Prophète Mouhammad disait « Que si ! Et je suis parmi ceux qui en témoignent » («بلى وأنا على ذلك من الشاهدين »).At-Tirmidhî confirme cette sunna en mentionnant ce hadîth : « Quand l’un de vous récite « Par le figuier et l’olivier… » et parvient à la fin  » Allâh n’est-Il pas Le plus Sage des Juges ? « , qu’il dise : « Que si ! Et moi, je suis parmi ceux qui en témoignent. » »

x55

Champ lexical et définitions :

1. « Par le figuier et l’olivier ! وَالتِّينِ وَالزَّيْتُونِ 2. Et par le Mont Sinîn ! وَطُورِ سِينِينَ3. Et par cette Cité sûre ! » وَهَذَا الْبَلَدِ الْأَمِينِ

   D’emblée, Allâh jure par deux arbres fruitiers : le figuier qui produit un fruit dépourvu de noyau et l’olivier un fruit à noyau. Un jour, le Prophète s’est vu offrir une assiette de figues, il a mangé les fruits puis a recommandé: « Mangez ! Si je devais dire qu’il y a un fruit qui est descendu du paradis c’est bien celui-ci, car les fruits du paradis sont sans noyau. »

«كلوا فلو قلت إن فاكهة نزلت من الجنة لقلت هذه لأن فاكهة الجنة بلا عجم »

   On rapporte qu’Adam (psl) a utilisé les feuilles du figuier pour cacher ses parties intimes lorsqu’il se rendit compte de sa nudité.
Quant à l’olivier, il est un arbre qualifié de béni par le Coran.

«…qui tirerait sa luminosité d’un arbre béni, un olivier qui n’est ni d’Orient ni de l’Occident et dont l’huile jetterait sa clarté presque d’elle-même, sans avoir été touchée par aucune étincelle », s. 24 An-Noûr (La Lumière), v. 35.
«يُوقَدُ مِنْ شَجَرَةٍ مُبَارَكَةٍ زَيْتُونَةٍ لَا شَرْقِيَّةٍ وَلَا غَرْبِيَّةٍ يَكَادُ زَيْتُهَا يُضِيءُ وَلَوْ لَمْ تَمْسَسْهُ نَار»

«…ainsi que cet arbre qui pousse au Sinaï et fournit de l’huile, condiment qui donne aux aliments une saveur fort appréciée »

s. 23 Almou’minoun (Les Croyants), v. 20.

«وَشَجَرَةً تَخْرُجُ مِنْ طُورِ سَيْنَاءَ تَنْبُتُ بِالدُّهْنِ وَصِبْغٍ لِلْآَكِلِينَ»

   Certains avancent que Dieu a cité en premier le figuier car il serait un arbre du paradis et que le nombre de versets composant cette sourate correspondrait aux huit portes du paradis.
Dans la même logique, on dit aussi que le verset «فَبِأَيِّ آَلَاءِ رَبِّكُمَا تُكَذِّبَانِ» (« Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur oserez-vous renier ? ») de sourate 55 Ar-Rahmâne (Le Miséricordieux) est répété à huit reprises lorsque Dieu mentionne le paradis et sept fois lorsqu’Il parle de l’enfer ; également que sourate 97 Al-Qadr (La Destinée) est constituée de trente mots comme le nombre de jours du mois de Ramadan, et que le pronom personnel «هي» (elle) qui se réfère à la nuit du destin dans cette sourate est le vingt-septième mot, ce qui indiquerait que la nuit de la valeur serait la vingt-septième.

Pourquoi Allâh a-t-Il juré par le figuier, l’olivier, le Mont Sinaï et la Mecque ?

x56

   Les trois serments qui débutent la sourate renvoient à trois endroits où Dieu a transmis la révélation à trois grands messagers : le figuier et l’olivier symbolisent Jérusalem en référence à ‘Issa (Jésus) (psl), le Mont Sinîne (Sinaï) rappelle Moussa (Moïse) (psl) et la Cité sûre désigne la Mecque pour évoquer Mouhammad .
Quand Dieu jure par une de Ses créations, Il met en exergue son importance : le figuier et l’olivier sont des arbres bénis donnant des fruits bénis — aux multiples applications pour l’homme — à l’image de la Ville Sainte Jérusalem, et par extension à ‘Issa (psl) fils de Maryam (Marie) (psl) qui est une source de bénédictions de sa naissance à sa mort. De même, le Mont Sinîne est le lieu sacré par excellence où Dieu a parlé à Moussa (psl) ; la Mecque est le meilleur endroit sur Terre à l’instar de Mouhammad la meilleure des créatures d’Allâh .

Pourquoi Allâh a-t-Il juré par le Mont Sinaï et la Mecque et pas par Jérusalem ?

   L’ordre dans lequel les éléments du serment sont cités répond à une sagesse divine : le figuier a moins de valeur que l’olivier ; l’olivier est moins estimé que le mont Sinîne ; et le mont Sinîne moins considéré que la Mecque. Du fait que le figuier et l’olivier renvoient à Jérusalem, on pourrait conclure que celle-ci est moins importante que le mont Sinîne, or c’est tout le contraire : Allâh préserve la valeur de Jérusalem en s’y référant implicitement au travers des deux arbres.
Allâh aurait pu nommer directement Jérusalem en deuxième position, mais l’information relative au figuier et à l’olivier aurait été exclue de la sourate : ceci aurait diminué de sa richesse, de son charme, et n’aurait pas autant interpelé l’intelligence humaine, invitant cette dernière à méditer sur ces deux végétaux, sources de bienfaits.

Pourquoi Allâh a-t-Il qualifié la Mecque de « la Cité sûre » «الْبَلَدِ الْأَمِينِ»?

   Le terme «الْأَمِينِ» (« sûr ») comporte deux significations :

· الأمانة al-amânah (le dépôt) : le message de Dieu est un dépôt qui a été transmis par Ar-Rouh al-Amîne «الروح الأمين » (l’Esprit Saint digne de confiance), l’ange Jibril (Gabriel) psl, sur As-Sâdiq Al-Amîne الصادق الأمين (le véridique digne de confiance), Mouhammad, dans Al-Balad Al-Amîne البلد الأمين (le pays garant du dépôt), la Mecque.

· الأمن al-Amn (la sécurité) : ce fut suite à une invocation du prophète Ibrâhîm (psl) qu’Allâh sécurisa la Mecque, « Seigneur ! Implora Ibrahim, fais de cette cité un lieu inviolable… » », s. 2 Al-Baqara (La Génisse), v.126.
«وَإِذْ قَالَ إِبْرَاهِيمُ رَبِّ اجْعَلْ هَذَا بَلَدًا آَمِنًا»
« Seigneur ! Implora Ibrahim, fais de cette cité un havre de paix !… », s.14 Ibrâhîm (Abraham), v. 35.

«وَإِذْ قَالَ إِبْرَاهِيمُ رَبِّ اجْعَلْ هَذَا الْبَلَد آَمِنًا»

Dieu a exaucé son vœu :« Terre de signes sacrés, c’est aussi l’Oratoire d’Abraham. Quiconque y pénètre sera en sécurité », s. 3 ‘Âli Imrân (La Famille d’Imrân), v.97.
«فيهِ آَيَاتٌ بَيِّنَاتٌ مَقَامُ إِبْرَاهِيمَ وَمَنْ دَخَلَهُ كَانَ آَمِنًا»
« C’est alors que Nous fîmes du temple de la Ka’ba un lieu de retraite et un havre de paix pour les hommes, en leur recommandant de faire de la station d’Abraham un lieu de prière », s. 2 Al-Baqara (La Génisse), v.125.
«وَإِذْ جَعَلْنَا الْبَيْتَ مَثَابَةً لِلنَّاسِ وَأَمْنًا وَاتَّخِذُوا مِنْ مَقَامِ إِبْرَاهِيمَ مُصَلًّى»

Etant donné que أمين (« amîne ») est un superlatif de آمِن (« âmine », « sécurisé »), il englobe donc الأمن(« al-amn », la sécurité) et qualifie plus intensément le nom qu’il précise. Dieu emploie cet adjectif dans d’autres versets :
« …Mais ne les avons-Nous pas installés dans une enceinte sacrée et sûre, où sont acheminées, par un effet de Notre grâce, toutes sortes de produits pour leur subsistance ?…», s. 28 Al-Qassass (Le Récit), v. 57.

«أَوَلَمْ نُمَكِّنْ لَهُمْ حَرَمًا آَمِنًا يُجْبَى إِلَيْهِ ثَمَرَاتُ كُلِّ شَيْءٍ رِزْقًا مِنْ لَدُنَّا»

  « Ne voient-ils pas que Nous avons établi pour eux une enceinte sacrée et sûre, pendant que l’insécurité et les rapts règnent tout autour ?… », s. 29 Al-‘Ankaboût (l’Araignée), v. 67.

«أَوَلَمْ يَرَوْا أَنَّا جَعَلْنَا حَرَمًا آَمِنًا وَيُتَخَطَّفُ النَّاسُ مِنْ حَوْلِهِم»

x57

4. Nous avons certes créé l’homme dans la forme la plus parfaite.
لَقَدْ خَلَقْنَا الْإِنْسَانَ فِي أَحْسَنِ تَقْوِيمٍ
5. Ensuite, Nous l’avons ramené au niveau le plus bas,

ثُمَّ رَدَدْنَاهُ أَسْفَلَ سَافِلِين

   Ces deux versets sont l’objet des serments : d’une part, Dieu atteste de la perfection de l’homme lors de sa création — il est doté de la raison qui lui permet de comprendre et d’assimiler des connaissances ; d’autre part, Allâh annonce la déchéance pour l’ingrat.

   Lorsqu’il parle de la beauté de Sa création, Allâh utilise la première personne du pluriel et la forme active : « Ne voient-ils pas que Nous avons crée pour eux, parmi les œuvres sorties de Nos mains, des troupeaux… » s. 36 Yâ-Sîn, v. 71.
«…أَوَلَمْ يَرَوْا أَنَّا خَلَقْنَا لَهُمْ مِمَّا عَمِلَتْ أَيْدِينَا أَنْعَامًا…».
Mais quand Il évoque la faiblesse de l’homme Il emploie la tournure passive :
« Et l’homme a été créé faible »
خُلِقَ الْإِنْسَانُ ضَعِيفًا « L’homme a été créé prompt dans sa nature »
خُلِقَ الْإِنْسَانُ مِنْ عَجَلٍ« L’homme a été créé instable [très inquiet] »
إِنَّ الْإِنْسَانَ خُلِقَ هَلُوعًا Allâh est le Bien Absolu, donc tout ce qui est négatif ne peut Lui être attribué, d’où la différentiation dans l’utilisation des tournures active et passive.

Pourquoi dans ce cas Dieu a-t-Il utilisé la forme active dans le verset suivant ?

   C’est pour montrer que c’est à Lui que revient le début et la fin et que c’est Lui qui égare ceux qui ont choisi la mauvaise voie. S’Il avait dit :
« Ensuite, il a été ramené au niveau le plus bas » au lieu de « Ensuite, Nous l’avons ramené au niveau le plus bas », cela laisserait supposer qu’il y a une autre force qui agit à l’inverse de Lui.

   L’utilisation de ثم (thoumma, ensuite) sous-entend un déclin progressif de l’être humain. Certains savants affirment que « (…) au niveau le plus bas » se réfère à la dégénérescence physique : l’homme devient tellement faible qu’il ne peut plus avancer beaucoup d’actes méritoires, donc ses récompenses diminuent ; excepté pour le croyant car Allâh continue à le rétribuer comme s’il pratiquait la même adoration intense que lors de sa jeunesse.
« Lorsque le croyant atteint un niveau de faiblesse, on lui écrit la rétribution de ce qu’il faisait pendant qu’il était fort ».

«إن المؤمن إذا رُدّ لأرذل العمر كُتِب له ما كان يعمل في قوّته » Telle est l’opinion d’Ibnou Jarîr qui s’est référé à celle d’Ibnou ‘Abbâs .
D’autres soutiennent que le plus bas niveau correspond à l’enfer. L’homme a été créé avec des atouts qui lui permettent d’atteindre les hautes sphères du paradis, mais à cause de son égarement il peut mériter l’enfer.

6. sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres : ceux-là auront une récompense jamais interrompue.
«إِلَّا الَّذِينَ آَمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ فَلَهُمْ أَجْرٌ غَيْرُ مَمْنُون»

غَيْرُ مَمْنُونٍ (ghayrou mamnoûn) signifie « non interrompu » et « non rappelé ». Ici, un rapprochement est possible avec sourate 103 Al-‘Asr (Le Siècle), v. 3 : « Je prends à témoin, que l’humanité court à sa perte, sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres et s’enjoignent mutuellement la vérité et s’enjoignent mutuellement l’endurance »

«آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ وَتَوَاصَوْا بِالْحَقِّ وَتَوَاصَوْا بِالصَّبْرِ إِلَّا الَّذِينَ إِنَّ الْإِنسَانَ لَفِي خُسْرٍ وَالْعَصْرِ»

   Dans cette sourate, Allâh parle de la perte de l’homme, alors que dans sourate « At-Tîne » Il évoque ceux qui seront au niveau le plus bas. La foi et les bonnes œuvres protègent de la chute, mais s’en contenter n’évite pas forcément la perte. S’enjoindre mutuellement la vérité et l’endurance est le seul moyen d’éluder la perdition. Négliger cette recommandation constitue déjà un manque à gagner important.

Pourquoi Dieu dit-Il فَلَهُمْ et non لَهُمْ comme dans sourate 84 Al-Inchiqâq (La Déchirure) ?

Ces deux mots très proches se rapportent aux croyants dans les deux sourates. Dans sourate Al-Inchiqâq, le nombre de versets relatifs aux infidèles est plus élevé que celui des versets traitant des croyants — respectivement dix et trois. En revanche, dans sourate « At-Tîne », Dieu a abordé d’une manière expéditive le cas des mécréants. L’ajout de la particule  » فَ » au mot  » لَهُمْ  » valorise plus les croyants dans sourate « At-Tîne ».

7. Après cela, qu’est-ce qui te fait traiter la rétribution de mensonge ?
فَما يُكَذِّبُكَ بَعْدُ بِالدِّينِمَ
8. Allâh n’est-Il pas Le plus Sage des Juges ?
أَلَيْسَ اللَّهُ بِأَحْكَمِ الْحَاكِمِينَ

   Le verset s’adresse non pas au Prophète comme certains esprits pourraient le penser à cause du « te », mais bien au genre humain, et particulièrement à l’ingrat qui réfute le Jour de la rétribution. « Après cela » résume « toutes les preuves » apportées à l’incrédule et citées dans maints passages du Coran : elles sont soit écrites, soit transmises par les messagers, ou encore déduites des méditations sur la création.

   Le mot الدِّينِ (ad-dîn) renvoie à la religion des messagers. أَحْكَمِ الْحَاكِمِينَ (ahkamal-hâkimîn) se réfère aussi bien à la sagesse qu’au jugement. Chacun des termes ci-dessous de la sourate examinée comporte deux significations qui ne modifient en rien le message divin :
الْأَمِينِ(al-Amîn) : dépôt et sécurité,
أَسْفَلَ سَافِلِينَ (asfala sâfilîn) : niveau bas et enfer,
غَيْرُ مَمْنُونٍ (ghayrou mamnoûn) : ni interrompu et ni rappelé,
الدِّينِ(ad-dîn) : rétribution et religion,
أَحْكَمِ الْحَاكِمِينَ (ahkamal-hâkimîn) : sagesse et jugement.

   Cette petite récapitulation sémantique met en évidence deux interprétations valables et acceptées de cette sourate : n’est-ce pas une preuve d’une excellente harmonie dont l’auteur ne peut être qu’Allâh ?

Archives

Catégories

Poser une question

Mettre un lien vers formulaire de contact